La commune rurale de Koloko, ville frontalière du Burkina avec le Mali vit, à l’instar des 352 nouvelles communes rurales, l’expérience de la décentralisation.

En attendant l’accompagnement promis par l’Etat, les bonnes volontés ont choisi de donner “ un coup de pouce ” aux démarrages des activités de certaines de ces communes. Exemple très édifiant, celui de Koloko où le Service néerlandais pour le développement (SNV) a rétrocédé son ancienne “ boutique d’informations ” à la mairie de Koloko pour lui servir de siège.

Un acte qui a nécessité le déplacement du ministre délégué chargé des Collectivités locales et du gouverneur des Hauts-Bassins venus pour soutenir l’initiative. L’infrastructure offerte grâcieusement par cette ONG néerlandaise est un véritable complexe abritant en plus des bureaux, une salle de réunions, un puits à grand diamètre et un groupe électrogène. Le SNV va plus loin en proposant à la commune rurale de Koloko, un contrat de collaboration. En recevant les clés de ce joyau, le maire Salou Traoré n’avait que le mot “ merci ” à la bouche, à l’endroit de la donatrice et du ministère de tutelle pour l’attention accordée aux nouvelles communes rurales.

Travailler à la cohésion pour un développement durable

Pour le ministre Soungalo Ouattara, ce don est un symbole fort de démarrage des activités du conseil municipal de Koloko. Une infrastructure qui selon lui, permettra d’impulser une dynamique de développement à cette localité.

Aussi, dans le sens d’accompagner l’approfondissement du processus de décentralisation, le gouvernement a promis un soutien institutionnel et technique aux nouvelles communes rurales à travers une dotation progressive en infrastructures et en personnels. Ainsi, sur l’exercice budgétaire 2006 de l’Etat, a indiqué le ministre Ouattara, il est prévu la construction de 60 mairies pour les nouvelles communes rurales. 150 autres sont attendues en 2007.

Dans la même lancée et afin de permettre à ces communes d’être de véritables creusets de développement, il promet également des formations et l’aide à l’élaboration des plans de développement. Mais le ministre prévient que “ ce n’est pas le gouvernement seul qui doit tout faire ”, d’où son invite à la population à s’impliquer activement à l’édification de leur cité. Mais a-t-il renchéri, cela ne peut se faire que dans la stabilité et la cohésion. C’est pourquoi il a exhorté le conseil municipal et la population à promouvoir les valeurs de la paix.

De par sa position géographique et surtout les énormes potentialités agricoles dont elle regorge, la commune rurale de Koloko dispose d’un grand atout pour réussir son décollage économique et relever les multiples défis en terme d’infrastructures sanitaires, d’éducation, d’eau potable et de voies de communication. Le nouveau conseil municipal composé de 40 conseillers dont 10 femmes se dit déjà conscient de l’ampleur de la tâche. La volonté existe déjà, les potentialités aussi pour faire de Koloko, une ville où il fait bon vivre.

En marge de cette remise de local, le ministre et sa suite ont eu des échanges à bâtons rompus avec les conseillers municipaux de Koloko et de Orodara suivis de visites d’infrastructures dans ces deux cités.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya