Brice Michaël, secrétaire chargé de mission et des partenariats scolaires de cette structure parle de l’activité de cette association de lutte contre « le néo-analphahétisme du 21ème siècle ».

Sidwaya (S.) : Pouvez-vous succinctement présenter votre association aux lecteurs ?

Brice Michaël (B.M.) : L’Association Electronique Mission/Burkina est née en 2001 et a été reconnue en 2003 sous le récépissé N° : 2003.475/MATD/SGDGLPAP/DORSOC. C’est une association apolitique, non gouvernementale, laïque, à but non lucratif, ouverte à toute personne physique ou morale résidant ou non au Burkina Faso.

Les raisons qui ont motivé la mise en place de cet projet associatif résultent du fait que conscients du rôle que jouent les technologies de l’information et de la communication, nous avons estimé qu’il était plus que nécessaire de vulgariser l’outil informatique et Internet afin de réduire le désenclavement numérique, de favoriser l’esprit d’éveil, de créativité et de contribuer à l’épanouissement de la jeunesse d’une manière générale.

La jeunesse de Ouahigouya a été retenue au début du mois d’octobre 2003 pour abriter la première antenne de formation multimédia que nous avons dénommée Centre électrique-Mission d’entraide et de formation aux Technologies de l’information et de la communication (TIC), en vue de répondre aux attentes d’une population jeune et dynamique mais en manque de structure de formation comme la notre dans la région en son temps.

S. : Quelles sont donc les activités d’une association comme la vôtre dans la région du Nord ?

B.M. : Electronique-Mission fait exclusivement des formations dans l’objectif d’offrir un accès démocratique aux TIC. Nous avons donc trois formules d’apprentissage qui sont : la formation de groupe, la formation individuelle et enfin, l’autoformation assistée. Comme modules de formation, nous avons outre l’environnement informatique, Word, Excel, et Internet. Pour une certaine catégorie professionnelle, il nous arrive de dispenser des modules comme : Power Point, Publisher, Access.

Notre objectif reste cependant la vulgarisation de l’outil informatique en privilégiant l’initiation de base, c’est pourquoi nous valorisons depuis notre création, les formations par groupe de 5 à 10 personnes à l’une des formations sur le planning « Période scolaire » ou « Période vacances » en vue de réduire un tant soit peut la fracture numérique entre le Nord et le Sud.

En été 2004, nous sommes allés à Djibo pendant les vacances où nous avons pu former des scolaires et des travailleurs ; en 2005 à Ouahigouya, nous avons pu tenir deux sessions spéciales de formation (juillet-août) et pour cette année 2006, nous avons tenu encore une session de formation qui vient de prendre fin dans nos locaux. A noter que dans notre programme, il était prévu, cette année, de délocaliser le centre pour la période des vacances du côté de Titao pour faire profiter les Loroumois de notre savoir-faire. Malheureusement du fait de la non électrification jusqu’à présent de la ville, nous avons annulé ce projet.

Vos perspectives ?

Nous voulons évoluer vers la mise en place d’un centre de formation doté d’un équipement adapté, former des formateurs et devenir un organisme de formation qualifiant dans la région du Nord. Pour 2007, nous espérons avec d’éventuels appuis, réaliser un vieux projet auquel nous tenons depuis deux ans déjà qui est de contribuer à la promotion et à l’émancipation de la femme en général et de la jeune fille en particulier, par la formation de 50 femmes et jeunes filles déscolarisées de la commune urbaine de Ouahigouya.

Philibert NIKIEMA (philnikiema@hotmail.com)
Sidwaya