C’est avec le sentiment de femmes parlementaires bien outillées et aguerries pour être de véritables « agents du changement » que les participantes à l’atelier de Ouagadougou se sont quittées ce vendredi 15 septembre.

« Ce séminaire a été un véritable rendez-vous du donner et du recevoir. Nous avons beaucoup appris en ce qui concerne les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et sommes outillées pour initier des projets de loi et encadrer les populations en droite ligne avec ces OMD ». a affirmé Mme Ramatou Baba-Moussa, député, béninoise. Nous avons aussi eu à écouter les expériences des différents pays ; par exemple au Bénin, il y a la nouvelle loi sur le harcèlement sexuel, au Mali il y a des avancées remarquables en ce qui concerne la césarienne qui est devenue gratuite, a-t-elle poursuivi. Pour la député Viviane Compaoré qui a été une des principales artisanes de cette formation, la nécessité d’intégrer la question du genre dans le processus d’évaluation des OMD est d’une importance capitale et cet atelier a donné de véritables motifs de satisfaction quant à l’atteinte de ces objectifs.

« Nous nous sommes véritablement penchées sur les trois problématiques que nous avons arrêtées, à savoir les OMD, le MAEP et les agendas législatifs. Tous ces instruments ont été décortiqués afin de voir s’ils tiennent compte du genre car le genre est au cœur même de la problématique du développement (...) Notre espoir est que les conditions favorables à une meilleure expression du genre féminin soient mises en place pour la bonne marche de l’humanité et le bien-être de tous », a-telle déclaré. Pour Mme Compaoré, les objectifs de cet atelier ont été largement atteints car ce sont des femmes parlementaires aguerries et nanties de connaissances importantes qui repartent de cette formation avec la ferme volonté de devenir de véritables agents de changement dans leurs parlements respectifs. Avant de quitter Ouagadougou, les participantes ont été reçues en audience par M. Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale. A celui-ci, un point de leurs travaux a été fait.

« Nous avons eu écho de la qualité des travaux qu’elles ont abattue. J’espère tout simplement que les Assemblées, les présidents d’Assemblées que nous sommes pourront les aider à mettre en œuvre ces conclusions. Pour ma part, je leur donne l’assurance que je ne manquerai pas d’intercéder pour que celles-ci soient prises en compte. Je me réjouis de ce que les femmes parlementaires se soient engagées à travailler pour renforcer et consolider leurs relations... », a indiqué le président Kaboré au sortir de l’audience.

Ladji BAMA (yacoubama_byl@hotmail.com)
(Stagiaire)

Sidwaya