Une rencontre pour s’étalonner, mais surtout pour se donner des repères et une bonne dose de confiance avant les choses sérieuses.

Ce n’est pas facile pour les équipes de jeunes du Faso, parce qu’il n’existe pas de cadres de compétition, leur permettant de s’aguerrir et d’être à même de répondre toujours conséquemment face à l’adversité. Rien dans le sport de haut, niveau ne remplace le fait de se retrouver en situation de jeu, d’aligner les matchs, condition nécessaire pour être à la hauteur.

C’est pourquoi, nos cadets dont la plupart n’ont pas encore le niveau pour évoluer en D1, voire en D2 ont besoin de matchs et encore de matchs. Et ce n’est certainement pas Piouhiri Wébonga qui dira le contraire, lui qui a vu son équipe peiner devant les Eperviers cadets, avant de l’emporter sur le fil.

Dominés 1-0 peu avant la pause, les Etalons cadets vont devoir se multiplier pour prendre la mesure d’un adversaire, qui lui n’a pas à passer par les phases éliminatoires. Le Togo étant déjà qualifié en tant que pays d’accueil de la compétition il peut s’adonner calmement à tous les essais et se préparer en toute sérénité.

Les cadets burkinabè par contre avaient impérativement besoin de ce succès, qui est venu sur le tard, le but victorieux ayant été réussi dans les toutes ultimes minutes de la partie. Après une première mi-temps à se chercher un jeu cohérent et surtout d’attaque convaincante, l’équipe a dû, pour refuser la défaite, enfiler le bleu de chauffe.

En football, les connaisseurs disent que l’envie, l’engagement sont plus importants que le technique et le savoir-faire. On peut avoir tous les talents possibles, mais si on n’y met pas le cœur, la victoire devient mission difficile voire impossible. C’est pourquoi, à défaut d’avoir vu une formation géniale, il faut noter cette révolte qui à un moment a pu transformer, une défaite annoncée en une victoire pleine de promesses.

Le staff technique des cadets sait qu’il pourra s’appuyer sur ce succès à domicile pour aborder la rencontre contre l’Ethiopie. En s’engageant sur tous les fronts (seniors, juniors, cadets et même espoirs), la Fédération offre l’occasion à l’ensemble des strates du football national de faire ses preuves et d’apprendre au contact de l’extérieur.

Mais pour bonifier cette approche, il est important d’organiser au niveau local, des compétitions, sinon ce gros effort peut se révéler vain. La compétition d’un football se forge d’abord à l’intérieur.o

Par Idriss SEMDE

L’Opinion