Lundi 11 septembre 2006 à la résidence de l’ambassadeur. Quelques diplomates, le personnel de l’ambassade, le ministre de la Défense prennent place. 8h30 : Mme l’ambassadeur fait une brève intervention. Selon elle, l’innommable du 11 septembre 2001 a touché toute l’Amérique, "des membres de mon personnel ont été témoins de ce drame", dira-t-elle. Puis, elle qui a servi à Nairobi (Keneya) et à Istambul (Afghanistan), dira savoir ce que le terrorisme peut amener comme mal.

En substance, elle affirma que la lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous : "C’est un combat universel... Au-delà des frontières, nous partageons les mêmes valeurs communes". Si, a-t-elle ajouté, les peuples aspirent partout à dire ce qu’ils pensent et à adhérer librement à la construction de leurs sociétés, ils doivent lutter contre le terrorisme. Enfin, elle estime que dans notre monde, il faut cultiver la tolérance. Les USA regardent vers l’avenir et ont choisi "d’affronter l’idéologie de la haine, car les idéaux de liberté et de justice sont vrais pour tous les peuples".

8h46 (heure du premier impact d’avion sur une des tours) : observation de la minute de silence en mémoire des victimes.

A la suite de S.E. Jeanine Jackson, le ministre burkinabè de la Défense, au nom du gouvernement du Burkina, a réaffirmé l’engagement de son pays à lutter contre le terrorisme en solidarité avec les Nations unies. Ce qu’il a appelé le nouveau fléau qu’est le terrorisme doit être combattu. Et c’est pourquoi, du reste, le gouvernement s’est solidarisé dès l’avènement du 11-Septembre avec les USA et tous les pays touchés par cet acte.

9 h : dépôt d’une gerbe, constituée de drapeaux des 90 pays qui ont perdu des citoyens dans cette tragédie.

9h05 (heure à laquelle la seconde tour a été percutée) : cérémonie de descente des couleurs.

Puis, un chant a clôturé cette commémoration.

Aux Etats-Unis même, le président Georges W. Bush, après avoir déposé une gerbe de fleurs au Ground zéro, a déjeuné hier avec les pompiers de Manhattan qui ont perdu, le 11 septembre, près de 343 des leurs ; un mausolée a été inauguré le 10 juin 2006 en leur mémoire. Ces soldats du feu, en rappel, ont été les héros de ce drame, ayant travaillé à l’époque des faits d’arrache-pied pour sauver des vies et déblayer les gravats pour dégager des corps ou récupérer ceux qui se laissaient tomber du haut des tours.

Z. Dieudonné Zoungrana

L’Observateur