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Burkina-Banque mondiale : L’appui budgétaire privilégié

Publié le mercredi 24 mars 2004 à 09h58min

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"Le crédit d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté (CASRP) : trois ans d’appui budgétaire de la Banque mondiale, leçons et perspectives" est le thème autour duquel représentants du gouvernement, du secteur privé, de la société civile et des partenaires techniques et financiers se sont retrouvés les 22 et 23 mars à Ouagadougou.

Le ministre des Finances et du Budget a, à l’ouverture de l’atelier, mis en relief quelques qualités du crédit d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté qui sont entre autres l’appui annuel sous forme de crédits et ou de dons, le décaissement rapide et en tranche unique, l’évaluation sur un calendrier convenu à l’avance.

M. Jean Baptiste Compaoré a indiqué qu’en tant qu’instruments intervenant dans la mise en œuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), le CASRP s’est révélé parmi les plus aptes.

M. Jan Walliser, économiste principal à la Banque mondiale a fait l’historique de la mise en œuvre du CASRP qui est intimement liée au CSLP. Il a expliqué que le CASRP répond à une vision qui est le soutien annuel et prévisible de la mise en œuvre du CSLP avec un financement non ciblé du budget de l’Etat. Chaque CASRP fait partie d’un programme triennal et pluriannuel.

Le premier crédit d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté qui date d’août 2001 et qui a été l’objet d’un crédit de 45 millions de dollars US a permis l’adoption des budgets programmes, la création de la Cour des comptes, la finalisation du SIGASPE. Le deuxième crédit d’un montant de 35 millions de dollars US est aussi un financement IDA. Ces ressources ont autorisé la révision des indicateurs du CSLP, le démarrage du PDDEB, la réduction des prix de la CAMEG, les soins préventifs gratuits, l’élimination du monopole de la SOFITEX et l’ouverture du secteur, etc. Le CASRP3 est un don de l’IDA de 50 millions de dollars US. La nouvelle passation des achats publics, la fonctionnalité de la Cour des comptes, l’enquête prioritaire auprès des ménages... sont quelques-uns des fruits. Le CASRP aurait contribué à l’accroissement du taux de scolarisation entre 2000 et 2003 de 41,7% à 52,3%, de 36,2% à 46% pour les filles, et la construction de 800 km de pistes rurales, la promotion de la petite irrigation. Par contre les progrès sont restés assez limités dans l’augmentation de la productivité agricole et la diversification selon l’évaluation de la Banque mondiale.

M. Jan Walliser en arrive aux conclusions suivantes : le CASRP est un instrument puissant ; le soutien budgétaire est prévisible et flexible ; le programme des réformes pluriannuelles du CSLP est un cadre prometteur pour un appui soutenu des bailleurs. Des progrès sont réalisés dans plusieurs domaines avec des résultats tangibles dont l’impact était moins important que prévu.

Pour la Banque mondiale, il faut continuer à accompagner le CSLP, améliorer la programmation budgétaire et l’évaluation du budget-programme pour améliorer l’impact. Il est nécessaire d’améliorer l’exécution budgétaire et la déconcentration afin d’augmenter les ressources disponibles au niveau local. Il s’agit aussi de contrôler et vérifier la mise en œuvre de la réglementation en vigueur.

En dépit des performances réalisées, de nombreux pratiquants ont relevé les débuts relativement laborieux de la mise en œuvre de cet instrument, la faiblesse des ressources humaines, la non-harmonisation des indicateurs avec d’autres bailleurs de fonds.

L’évaluation de la mise en œuvre du CASRP du Burkina a pour objectifs de lever les goulots d’étranglement.

Tiergou P. DABIRE (tiergou@hotmail.com)
Sidwaya

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