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Filles et femmes démunies : Des besoins qui nécessitent des réponses

Publié le mercredi 24 mars 2004 à 08h02min

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L’association de lutte contre la pauvreté féminine et le soutien des jeunes filles non scolarisées, dénommée "Wendêmangdé" existe depuis septembre 2003. La présidente de cette association, Mme perpétue Traoré nous parle des domaines d’activités et des besoins de l’association.

En mooré, "Wendêmangdé" signifie que "c’est Dieu qui arrange". Et de l’avis de Mme Traoré, c’est la misère des filles et femmes démunies qui l’a motivée à créer une telle association. "J’ai toujours eu envie d’aider ces filles et ces femmes, depuis mon jeune âge, parce que leur souffrance me traumatise", nous a-t-elle confié. Dans cette logique, elle a cité les objectifs de l’association qui sont essentiellement les suivants : soutenir les femmes nécessiteuses et contribuer à la scolarisation et à la formation des jeunes filles (descolarisées et des orphelines qui n’ont pas eu la chance d’être scolarisées, lutter contre le VIH/Sida à travers des séances de sensibilisation ; contribuer à l’étude et à la réalisation de tout projet socio-économique, socio-culturel et de susciter la contribution directe ou indirecte à l’amélioration de l’essor économique du groupe cible.

Les adhérentes et les activités

Cent deux (102) femmes et quarante (40) jeunes filles composent cette jeune association. Elles ont le choix entre faire le tissage des pagnes, la couture, la teinture, et fabriquer du savon en dehors de l’alphabétisation en français et la cuisine. Parmi les jeunes filles recrutées pour la formation, celles qui ont le certificat d’étude primaire ou le niveau du collège ou lycée sont formées en informatique, mais la plupart des activités se déroulent au domicile de la présidente. "En attendant la construction d’un siège, nous voulons déménager dans un local à louer où il y aura assez d’espace pour les diverses activités"

Les besoins pressants de l’association

Mme Traoré a expliqué que pour une si jeune association, les difficultés ne manquent pas. "Il nous faut de l’aide pour former davantage les filles et les femmes démunies. Il faut aussi un appui pour la construction du siège". Mme Traoré a aussi révélé que l’association a un projet de partenariat avec un certain nombre de ministères.

Pour la présidente, la femme est un puissant agent de production et de régulateur de l’ordre social et par conséquent, celle-ci a besoin d’éducation, d’alphabétisation et de formation pour lutter contre les problèmes de santé (hygiène et autres) et la pauvreté dont elle est la principale victime.

"La pauvreté touche particulièrement les jeunes filles qui sont exposées à des risques spécifiques qui fragilisent leur situation", constate-t-elle. Et c’est pour les préserver de ces risques et aussi pour leur assurer des lendemains meilleurs que Mme Traoré leur consacre chaque samedi tout son temps pour des conseils. Ces conseils pratiques sont toujours suivis d’une sensibilisation audio-visuelle sur les IST et le Sida. La présidente de l’association profite également du week-end (son temps libre) pour apprendre aux filles à préparer des mets succulents, à bien se comporter en société.

En plus de cette mission qu’elle s’est confiée, la présidente de Wendêmanegda a mis en place une autre association pour venir en aides aux enfants de la rue et aux jeunes en chômage qui viennent vers elle. Dans ce sens, elle lance un appel à toutes les bonnes volontés pour venir en aide aux micro-projets de ces jeunes.

Aimée Florentine KABORE
Sidwaya

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