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Festival « Na yid neeré » : La culture est le plus court chemin d’un peuple à l’autre

Publié le mercredi 6 septembre 2006 à 07h35min

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L’association « Na yid neeré » ou l’entente par la culture, a tenu du 3 au 12 août 2006 au sein du centre culturel Zaka à Ouagadougou, la VIe édition du festival du nom de l’association organisatrice. Plusieurs troupes artistiques ont rivalisé de talents au grand bonheur des festivaliers présents à cette édition.

En 2001 quatre jeunes promoteurs des arts et de la culture burkinabè, Souleymane Ouédraogo, Samadou Dakambary, Boubakar Dakambary et Issa Sanfo ont eu l’idée de promouvoir un festival sous la bannière de leur association. Le festival « Na yid neeré » vise entre autres objectifs, la promotion de la musique burkinabè et des arts du spectacle, la création d’un centre d’initiation et d’éveil culturel pour les jeunes.

La VIe édition du festival a produit six soirées culturelles savamment animées par des artistes talentueux, virtuoses de leur art. Une semaine culturelle qui a porté haut le flambeau de la musique traditionnelle et moderne de notre pays. Plusieurs troupes se sont succédé sur le podium.

Parmi elles, le groupe « Wékré », une troupe de 11 musiciens a servi au public un genre musical authentique qui tire ses sources des terroirs moaga, gourmantché, et gourounssi. Le « warba » distillé par cette troupe a émerveillé le public tout au long de sa prestation. Ensuite c’est le groupe de percussionnistes « Lion dread », une autre formation artistique qui a révélé son savoir-faire dans la maîtrise de la percussion.

Tout au long du festival, des troupes comme « Béogo nooma percussion », « Diamana dia » et la troupe « Wamdé » créée par Salif Ouédraogo ont fait preuve de virtuosité dans l’utilisation de leurs instruments de musique. Aussi les danses chorégraphiques exécutées au rythme des sonorités des djembés ont tenu en haleine les nombreux festivaliers expatriés présents à la soirée.

La musique moderne a été honorée à travers le dernier album de Richard Berkowin (« Polio ragga time »). L’artiste a étalé ses talents et son engagement à bouter la poliomyélite hors de l’Afrique. Victime de cette maladie invalidante, il regrette qu’en Afrique les enfants victimes de la « polio » ne soient pas traités au même titre que les autres enfants à cause de leur handicap. Son album est d’une richesse discographique incontestable empreinte de paroles chargées d’enseignements.

Le samedi 12 août 2006 , dernière soirée de cette VIe édition du festival « Na yid neeré », a connu la présence de l’animateur vedette du reggae Sams’K le Jah. L’artiste-animateur a tenu à apporter son soutien à ses « dôgô « (petits frères) pour leur belle initiative. Sur le podium, Sams’K le Jah a fustigé les « imbécillités » qui se passent en ce moment au Liban en ces termes : « Seule la culture peut briser l’élan de la haine et de la désunion et empêcher que des bombes insensées lancées par des gens insensés ne viennent troubler la quiétude des honnêtes hommes... ».

Comme de coutume devant son micro, le Jah n’a pas mâché ses mots face à cette guerre au Proche-Orient. C’est la façon d’être des rastas, connus pour leur franc-parler, « rasta y a clairement » ; un langage direct qui milite en faveur de la paix entre les peuples. Les rideaux sont tombés sur la VIe édition du festival « Na yid neeré » qui a tenu toutes ses promesses. Les organisateurs ont exprimé leurs gratitudes aux différents sponsors qui ont parrainé la manifestation.

Une mention spéciale a été faite au « Cyber café laafi » pour son soutien constant au festival depuis la première édition. Ils ont lancé un appel aux autorités chargées de la promotion culturelle dans notre pays et à l’endroit des partenaires au développement à apporter leur pierre pour la réalisation des objectifs de l’association qui s’inscrivent dans la politique nationale de promotion culturelle du Burkina Faso.

Salifou OUEDRAOGO (racinesburkina@yahoo.fr)

Sidwaya

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