Dans la course à la CAN Ghana 2008 dans le groupe VII, tout le monde ne comptait que sur le Sénégal et la Burkina. Ne serait-ce qu’à distance, ces équipes allaient se livrer un beau duel pour être le leader du groupe. C’est compromis déjà pour le Burkina. Le samedi 2 septembre il s’est incliné devant la Tanzanie 2-1. C’est à tomber des nues. Le Sénégal qui, en fait, est le vrai adversaire des Etalons, doit se frotter les mains. La route commence bien.

En attendant que le gigantesque stade en construction soit prêt, c’est le minuscule Tanzania national stadium qui jouxte celui en construction qui a accueilli la rencontre. Une heure avant le coup d’envoi, il était plein comme un œuf par des supporters inconditionnels qui seront aux côtés de leur équipe jusqu’au coup de sifflet final. C’est là que se produisent les Etalons qui ne pourront pas compter sur les services d’un atout tel que Panandétigri Mady, blessé. Au départ les Etalons jouent crispés. Le terrain, petit et bosselé, ne les aide pas non plus. Le vent lui aussi s’en mêle.

A l’entame, les Tanzaniens attaquent sans complexe. Quant à son président, au terrain, il ne fait pas la fine bouche.

Les Etalons résistent bien mais il leur manque ce milieu qui stabilise et réoriente le jeu. Les attaquants vont alors se vider dans des chevauchées difficiles. Les Taifa Stars de Tanzanie ont bon dos. Ils pressent et sur une action pas trop dangereuse à la 28e mn, Harouna Bamogo et son portier et capitaine, Mohamed Kaboré ne communiquent pas. La passe en retrait surprend Mohamed un peu avncé. La balle se loge à l’angle. La Tanzanie venait d’ouvrir le score. Elle ne gardera pas longtemps son succès car à l’engagement, les Etalons appuient sur l’accélérateur. Les Taifa Stars sont poussés, bousculés. Ils commettent la faute. A la 37e mn, Mahamoudou Kéré exécute pour Abdoulaye Cissé qui remet les deux équipes à égalité. 1 à 1, ce sera le score au repos. C’est logique car au fil des minutes les Etalons étaient rentrés dans le match. Ils ont même terminé fort cette première partie. A la reprise, pour sûr, les Etalons allaient procéder à un léger réajustement afin de porter l’estocade finale à ces Taifa Stars qui vraiment n’avaient rien d’ extraordinaire.
Mais seule la Tanzanie fera appel au n°16, Kalfan Nizan. C’est après 8 mn de jeu que Serges Bonou va remplacer le jeune Idrissa Kaboré, alors que l’on s’attendait à voir Aziz et Kébé un peu plus habitués aux joutes internationales avec les Etalons.
A la 64e mn un mouvement collectif libère totalement le nouvel entrant Kalfan Nizan qui hérite du ballon et bat Mohamed Kaboré pour la deuxième fois. Cette fois les carottes étaient cuites. Le Burkina est tombé bien bas. Qui l’aurait cru ? Pour cette première journée, le Taifa Stars en signant une victoire 2 à 1 ont joué un bien vilain tour aux Etalons bien coincés et dos au mur. Devant le Sénégal, le prochain adversaire, il faut être d’attaque et ne point faillir. Même avec un nul, les Etalons diront adieu à la CAN pour la deuxième fois consécutive.

Marcel BELEM, Envoyé spécial à Dar-Es Salam

Propos d’après-match

C’est nous qui avons compliqué le match. Si on avait su gérer la première partie, je pense qu’on n’allait pas perdre cette rencontre. Vous-même, vous avez vu l’autogoal.

C’est notre défenseur qui a battu notre gardien. Dans cette situation et compte tenu du vent, je pense que c’était très difficile. Néanmoins en seconde période, vous avez vu, les remplacements qu’on a faits n’ont rien apporté.

On est donc obligé d’accepter la défaite. On ne devait pas perdre ce match. Tout au plus on acceptait le match nul.

Quelle préparation pour l’avenir ?

On va se préparer puisque c’est un championnat. Il ne faut pas se décourager. Je pense qu’il faut continuer à se battre. Mais il faut reconnaître qu’on avait des joueurs blessés ; ça, vous le saviez. Ceci nous a beaucoup handicapés.
Ceux qu’on a pu mettre, ça n’a pas tourné. Bamogo dans l’axe central vous avez vu mais on ne peut pas l’accuser car c’est le football.

M.B.

Sidwaya