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Licensiés et déflatés de Fadoul Technibois : « On attend toujours le paiement de nos droits »

Publié le lundi 4 septembre 2006 à 06h31min

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Les travailleurs licenciés et déflatés de la Société Fadoul Technibois (SFT) ont constitué un collectif dont l’objectif est de lutter pour le paiement intégral de leurs droits. Ce Collectif a tenu sa première Assemblée générale (AG) le 3 septembre 2006 à la Bourse du travail de Ouagadougou.

Cette AG des travailleurs licenciés et déflatés de la SFT avait pour but d’informer l’opinion nationale de l’existence d’un Collectif de lutte pour la défense de leurs intérêts. Elle se voulait aussi une réunion - bilan, si bilan il y a. En effet, depuis mars 2006, date de la mise sur pied dudit Collectif, « les choses n’ont presque pas bougé ». Et comme l’a dit son responsable, Coulibila Nikiéma, « Notre dossier est toujours à la Direction du travail du ministère en charge du Travail et de la Sécurité sociale, mais il y a des blocages, le directeur de la SFT refusant de répondre aux convocations du ministère de tutelle ».

Pour mémoire, c’est depuis juin 2005 que la Société Fadoul Technibois a entrepris les licenciements jugés « abusifs » par les travailleurs frappés par cette mesure. Une situation qui a, selon Coulibila Nikiéma, jeté dans la rue plus de 200 personnes composées de chauffeurs, de mécaniciens, de garagistes, de soudeurs, de comptables, etc. La Direction de la SFT justifie cette décision par l’arrivée au terme de la plupart des chantiers de l’entreprise.

En effet, dans une lettre en date du 6 mai 2005 adressée aux délégués du personnel, Georges Fadoul, le PDG de la SFT écrivait, entre autres : « Nous avons le regret de vous informer que suite à l’arrivée au terme de la plupart des chantiers ayant entraîné une baisse considérable des activités, nous envisageons la fermeture du garage central, la réduction des effectifs du parc et de l’atelier de construction métallique. Au vu de ce qui précède, nous vous informons que les contrats de ces titulaires de poste seront résiliés à compter du 06 juin 2005. Conformément à la législation du travail, l’inspection du travail serait saisie pour nous accompagner dans les démarches à suivre ».

Une argumentation qui est loin de convaincre les employés licenciés puisque selon eux, l’entreprise a décroché de nombreux contrats comme : le bitumage des routes Ouaga-Kongoussi et Ouaga-Léo, la construction du palais des Sports de Ouaga 2000, la réhabilitation de Rood woko. Par ailleurs, les travailleurs estiment que les droits légaux que la SFT veut leur payer ne sont pas conformes au Code du travail. Ils soutiennent que certains de leurs camarades, après dix ans de service, « n’ont droit qu’à une indemnité inférieure à 200 000 FCFA ». Pour cela, ils exigent « la reprise du calcul des droits de tous les travailleurs licenciés dans le respect du Code du travail ».

San Evariste Barro Christian Koné (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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