Pour ces éliminatoires de la CAN 2008, dont la phase finale aura lieu au Ghana, les Etalons sortiront trois fois et joueront également trois fois à domicile. Absents lors de la CAN 2006 en Egypte, ils se doivent cette fois-ci de rebondir. Pour se qualifier, il faut gagner tous ses matches avec une bonne différence de buts. C’est la situation qui l’exige. Les premiers de chaque groupe, en effet, sont qualifiés pour la phase finale.

Les trois meilleurs deuxièmes des groupes de quatre sont également retenus pour la grand-messe du football africain. Notons au passage que dans le groupe 12, le Maroc, dernière tête de série, disputera les préliminaires dans un groupe à trois avec un seul qualifié.

Comme on le voit, les points sont importants dans ce tournoi et il ne faut rien négliger. Lors des éliminatoires jumelées de la coupe du monde et de la CAN 2006, les Etalons n’avaient pas compris cela. A l’exception de la dernière journée, à Kampala, contre les Uganda Cranes (2-2), ils avaient perdu les autres matches à l’extérieur. Quand on ne sait pas voyager, ça complique souvent les choses. Ces éliminatoires constituent pour les Etalons un nouveau départ.

Pour se réhabiliter, ils n’ont pas d’autre choix que d’être présents chez le voisin ghanéen. Une deuxième absence consécutive pourrait susciter des inquiétudes pour le football burkinabè. Le cas échéant, l’on pourrait se demander si on a déjà oublié l’échec pour la qualification d’Egypte 2006.

Aujourd’hui, c’est dans la même direction que nous regardons tous. Demain, à Dar es-Salaam, on attend des Etalons version Saboteur un match plein, avec des hommes prêts à se battre jusqu’au bout. L’équipe, rappelons-le, a disputé deux rencontres amicales avant son départ pour la Tanzanie. Le premier match s’était soldé par une courte défaite face au Maroc (0-1).

A Kampala, le onze national, qui y a séjourné récemment, a fait un match nul contre l’Ouganda (0-0). En deux sorties, le groupe de Saboteur n’a inscrit aucun but. Samedi, face aux Taifa Stars, il faut marquer des buts parce que cela pourrait peser dans le décompte final.

Dans cette compétition, il ne faut pas manquer d’efficacité offensive. Les joueurs doivent avoir cela à l’esprit et surtout faire preuve d’un don de soi total. L’état d’esprit à retrouver est très important.

Les poulains de l’entraîneur Drissa Traoré dit Saboteur partent dans l’inconnu, mais l’adversaire n’est pas un foudre de guerre. La Tanzanie, qui ne s’est qualifiée qu’une seule fois en phase finale, en 1980 au Nigeria (avec 2 défaites : 1-3 contre le pays organisateur et 1-2 contre l’Egypte pour un nul partout avec la Côte d’Ivoire), veut sortir de l’anonymat.

Elle a recruté, il y a quelques mois, un entraîneur brésilien du nom de Marcico Maximo, qui en est à sa première expérience africaine, dans l’espoir de bousculer la hiérarchie dans ce groupe 7.

Ce dernier, lors de sa prise de fonction, a déclaré qu’il ne peut pas garantir des résultats. Il peut tout simplement assurer que des efforts seront faits et qu’il y aura une grosse envie de bien faire. Quand on se rappelle que le Cap-Vert a contribué à barrer la route de la CAN 2006 aux Etalons, il y a lieu d’être prudent...

Justin Daboné

Les autres rencontres

Groupe 1
 Gabon # Madagascar

Groupe 2
 Mauritanie # Botswana
 Egypte # Burundi

Groupe 3
 Ouganda # Lesotho
 Nigeria # Niger

Groupe 4
 Ile Maurice # Tunisie
 Soudan # Seychelles

Groupe 5
 Rwanda # Cameroun
 Guinée-Equatoriale # Liberia

Groupe 6
 Kenya # Erythrée
 Swaziland # Angola

Groupe 7
 Sénégal # Mozambique
 Tanzanie # Burkina Faso

Groupe 8
 Gambie # Cap-Vert
 Guinée # Algérie

Groupe 9
 Sierra Leone # Mali
 Togo # Bénin

Groupe 10
 Ethiopie # Libye
 RD Congo # Namibie

Groupe 11
 Afrique du Sud # Congo
 Tchad # Zambie

Groupe 12
 Maroc # Malawi

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