La première personnalité , M. Abdoulaye Biotchani a rendu compte au Président du Faso des discussions du Conseil d’administration du FMI sur le dossier du Burkina Faso à lui soumis. Réuni le vendredi 19 mars dernier, le Conseil d’administration a approuvé le dossier du Burkina Faso. "A ce titre, explique M. Abdoulaye Biochani, la FMI s’engage cette année à appuyer les efforts économiques et financiers du Burkina par des ressources assez importantes et aussi à appuyer auprès des autres partenaires les réformes économiques engagées par le Burkina Faso".

Interrogé sur les critiques formulées à l’endroit du FMI du fait de son Plan d’ajustement structurel (PAS) et de sa politique de privatisation, M. Abdoulaye Biotchani a déclaré être conscient de ces critiques adressées aux institutions telles la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le FMI.

C’est pourquoi des réformes internes sont engagées selon lui depuis quelques années pour mieux répondre à ces critiques. Ces réformes se traduisent par la redéfinition des conditionnalités d’appui aux différents Etats.

Y a-t-il un effort politique qui est engagé pour résoudre le fardeau de la dette des pays africains ?

Oui, répond le directeur du département Afrique du FMI. "L’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) a été lancée, ensuite elle a été renforcée en élargissant et en s’assurant aussi qu’elle est plus immédiate", explique M. Abdoulaye Biotchani qui estime par ailleurs qu’il faut aller au-delà de cette initiative PPTE.

"Ce dont les pays africains ont besoin, c’est davantage de ressources parce que les remises de dette ne sont qu’une partie des ressources globales dont nous avons besoin pour financer le développement économique et social", affirme M. Abdoulaye Biotchani.

M. Boubacar Arouna est quant à lui venu remettre une invitation du Président Mathieu Kérékou du Bénin à Blaise Compaoré. Celui-ci est invité à participer au mini-sommet des chefs d’Etat qui se tiendra au Bénin avant septembre 2004. Ce mini- sommet qui aura lieu en marge de la 2e Commission des travaux de la commission du travail des affaires sociales de l’Union africaine prévue du 19 au 22 avril prochain vise à préparer la grande rencontre de Ouagadougou sur l’emploi.

Le Président du Faso, tout en répondant favorablement à cette invitation a prodigué ses conseils aux autorités béninoises pour la réussite de ce mini-sommet.

Enok KINDO
Sidwaya