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Affaire SOTRACO : Le ministère des Transports apporte des éléments d’éclaircissement

Publié le mercredi 30 août 2006 à 07h48min

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Suite à l’arrêt provisoire des activités de la SOTRACO-SA intervenu le jeudi 24 Août 2oo6, la Direction généra1e a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a été indiqué que l’une des principa1es causes de cette suspension est le non-respect des engagements de l’Etat.

Cette déclaration amène le ministère des Transports à apporter les éléments d’éclaircissement suivants :

Déjà à travers un communiqué paru dans la presse au lendemain de la crise, le ministère des Transports a tenu à exprimer sa préoccupation par rapport à la situation difficile que traverse cette société d’utilité publique. Cette réaction rapide traduit ainsi l’intérêt constant que l’Etat accorde à la SOTRACO-SA .

En effet, courant octobre 2003, le gouvernement burkinabè avait décidé d’encourager la création, par des partenaires privés en association avec la commune de Ouagadougou, d’une société de transport en commun dénommée <> dotée d’un capital de 800 millions de FCFA détenu à raison de 85 % par 1es opérateurs majoritaires du secteur privé et 15 % par la commune de Ouagadougou.

C’est ainsi que s’agissant des sollicitations exprimées par la SOTRACO en direction de l’Etat, le conseil des ministres en sa séance du 22 octobre 2003 avait instruit le ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat d’ alors, d’inviter 1e conseil d’administration de la SOTRACO à formuler directement chaque année, des demandes auprès du ministre en charge des Finances et du Commerce, lesquelles demandes ont été toujours prises en compte.

Le tableau ci-après fait le point des exonérations que l’Etat a accordées à la SOTRACO-SA au 31/07/2006, au titre de son admission au bénéfice du régime E du code des investissements et des mesures spécia1es d’accompagnement.

NB. Toutes ces exonérations sont déjà mises en application.

Toutefois, sur le montant sus-visé de 319 881 799 FCFA, la somme de 254 473 820 FCFA a été payée à la SOTRACO en mai 2006 par le ministère des Finances et du Budget à titre de remboursement pour l’enlèvement du carburant, des lubrifiants et pneumatiques en TTC de novembre 2003 à octobre 2005.

Par ailleurs, il convient de ne pas passer sous silence l’effort de la commune de Ouagadougou qui a dispensé la SOTRACO du paiement de la taxe communale de stationnement évaluée à 96 000 000 FCFA au 31 juillet 2006. Cela nous rappelle la suspension des activités de la Société de transport alfa omega (SOTRAO) en mai 2000 pour non-paiement de ladite taxe, ce qui avait occasionné la mise en fourrière des bus de cette société privée. En outre, afin de démarrer très rapidement ses activités, la SOTRACO a bénéficié de la mise à sa disposition du site de 4,65 hectares de l’ex Centre régiona1 de télédétection de Ouagadougou (CRTO) à Somgandé et des anciens locaux dudit centre pour abriter son siège social et y construire son parking.

Pour assurer la maintenance des bus, le ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat d’alors avait également mis à la disposition de la SOTRACO, le garage central de l’ex-Direction du matériel et des Travaux publics ( ex-DMTP), sis à Gounghin.

Au regard de tout ce qui précède, il serait plus indiqué de reconnaître les efforts financiers consentis par l’Etat en vue de remplir sa part de contrat avec la SOTRACO. Mieux l’Etat a toujours développé et développe des initiatives pour assurer la pérennité de cette société. Il est à rappeler que dans l’histoire des sociétés de transport en commun au Burkina Faso, aucune société n’a bénéficié des avantages de la SOTRACO, même au temps de la Régie nationale de transport en commun X9 (RNTC X9), société d’Etat.

La Direction de la Communication et de la presse Ministérielle du Ministère des Transports

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