Le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi veut apporter sa contribution à ce combat en initiant l’opération " Zéro sachet noir " dans les cités urbaines et partout au Burkina. Une initiative qui nécessite la participation de l’ensemble des Burkinabè pour un changement de comportement.

Le sachet est depuis un certain temps devenu l’emballage que consommateurs et vendeurs d’articles et autres marchandises utilisent à chaque fois que le besoin s’est exprimé. L’usage du sachet en guise d’emballage fourre - tout est également un réflexe qui est entré dans le comportement des Burkinabé. Les sachets usés traînent dans les rues, sur les branches des arbres et sont visibles partout en ville. La pollution de l’environnement par les sachets en majorité noirs est un phénomène réel auquel il faut s’attaquer.

La ville de Ouagadougou selon les statistiques de la mairie produit quotidiennement à elle seule environ 500 tonnes d’ordures ménagères dont 8 % sont des sachets. Cette quantité importante de déchets peut être ramassée et stockée pour être transformée en d’autres objets. Et comme l’a déclaré le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba " A défaut de soustraire ces plastiques de nos habitudes comportementales, de nos réflexes de consommation quotidienne, il est apparu nécessaire et possible d’inventer les moyens d’inverser leur perception en les récoltant et les intégrant dans un processus de recyclage et de transformation artisanale ou industrielle, susceptible de générer des revenus et des opportunités d’emplois pour les jeunes ". Les sachets noirs et autres déchets peuvent être des sources de revenus pour la jeunesse qui est en proie au chômage.

Cependant la contribution de tous les citoyens burkinabé est nécessaire pour accompagner les municipalités dans la dépollution des cités urbaines.

Un changement de comportement s’impose

En mettant à profit la journée internationale de la jeunesse (le 12 août 2006), le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi qui a initié " l’opération zéro sachet noir ", débutée dans l’arrondissement de Nongr-Massom de Ouagadougou veut donner un signal fort pour un changement de mentalité des citadins. Cela consiste à les sensibiliser sur les risques que font courir les sachets noirs jetés dans les rues (lorsque les animaux consomment ces sachets ils meurent. Ce n’est également pas conseillé de mettre des aliments en contact direct avec le sachet). Et comme on ne peut pas changer automatiquement de comportement, il faut plus de sensibilisation des populations. Mais la sensibilisation et le ramassage des sachets noirs ne doivent pas se faire seulement dans cet arrondissement.

Ils doivent aller bien au-delà et se répandre dans toutes les cités urbaines et villages du Burkina. Aider les municipalités à dépolluer l’environnement doit être un comportement de tous pour mieux préserver notre environnement afin que nous puissions vivre au mieux dans nos cités.

Bonjour alors les opérations village, quartier et ville propres menées par les résidents !

Abou OUATTARA

L’Hebdo