A cet égard, plusieurs pavillons leur ont été accordés pour exposer quelques outils de sensibilisation, des produits issus des activités génératrices de revenus menées dans leur pays d’origine.

Convaincu de l’importance du rôle des associations dans la lutte, le programme des Nations unies pour le développement a acquis à leur profit, un espace dénommé : « Village des communautés ». A cet endroit, les représentants du monde communautaire essentiellement venus d’Afrique échangent leurs expériences à traverse des sketchs de sensibilisation sur le VIH/Sida et diverses autres approches de la lutte. Ce qui y entraîne des attroupements.

Certaines de ces associations sont regroupées sous un seul stand, sans doute pour pouvoir faire face au coût fort élevé de location qui serait d’environ 500 000 francs CFA. Ce qui n’est pas toujours à la portée de leur bourse, surtout pour celles issues du continent africain. Ainsi, le Réseau africain des jeunes contre le Sida et pour le développement (RAJS) du Burkina s’est mis sous la coupe du Réseau africain des adolescents et jeunes en population et développement pour exposer et faire valoir l’action des jeunes contre le Sida au Burkina. En outre, le Programme d’appui au monde associatif et communautaire (PAMAC), relevant du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida a appuyé la participation de l’Association African Solidarity (AAS). Cette association a pu obtenir un stand d’exposition au nom de l’ensemble des associations de notre pays appuyées par le PAMAC.

A entendre les discours officiels ou ceux tenus en marge des travaux de cette conférence, les associations ont encore un grand rôle à jouer dans la lutte contre le Sida. Ainsi s’exprimait docteur Peter Piot, directeur exécutif de l’ONU/Sida lors d’une conférence de presse tenue dimanche après-midi, juste quelques minutes avant l’ouverture officielle de cette conférence internationale : « Les efforts des associations méritent d’être soutenues afin qu’elles poursuivent les efforts de lutte jusqu’au niveau des communautés de base ».

Ces propos ont été soutenus le lendemain au cours d’un point de presse par le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. Selon M. Richard Freacham, le sixième round pour le financement des requêtes soumises au Fonds dont la clôture a eu lieu le 3 août dernier, mettra l’accent sur le financement des activités de prévention des associations de lutte contre le VIH/Sida. Si l’accès au traitement est jugé crucial pour des millions de personnes vivant avec le VIH/Sida, « pour une personne qui entreprend un traitement, dix autres sont infectées », a rappelé M. Alex Coutinho de l’Ouganda. Le traitement seul n’est pas une option viable face à la problématique de la pandémie, a affirmé M. Alex Continbo.

Jérôme Bilélé BENIN,
SP/CNLS-IST

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