Folle ambiance des grands jours comme dans les stades que celle qui a été vécue dans la salle de conférences du CBC devenue très exiguë pour la circonstance. Le comité d’animation de l’Union nationale des supporters des Etalons, habillé aux couleurs nationales, frappé du logo de la structure, a donné de la voix et du rythme. Une cérémonie à laquelle les présidents ou représentants de toutes les fédérations nationales sportives ont répondu présent.

En l’absence de El Hadj Djanguinaba Barro, les autres présidents d’honneur de l’UNSE, El Hadj Oumarou Kanazoé, le colonel Mamadou Djerma, El Hadj Nouffou Ouédraogo, Georges Fadoul et Gogo Barry dite Maman Kadiogo n’ont pas raté un seul instant de la cérémonie. Des membres du gouvernement sont venus soutenir leur collègue des Sports dans son action mais aussi accompagner cette structure nationale de soutien des Etalons.

Le président du Conseil national olympique et des sports burkinabè (CNOSB), Jean Pascal Kinda, dont la structure a piloté la mise en place de l’UNSE a rappelé le processus de son évolution.

Ainsi, c’est par arrêté du ministre des Sports et des Loisirs du 28 mars 2006 que l’UNSE a vu le jour et placée sous tutelle du CNOSB qui a mis en place les bureaux des 45 provinces et 13 régions du Burkina. Le bureau exécutif national de l’UNSE a été élu le 22 juillet dernier. Si l’UNSE a été créée, c’est parce que, selon le ministre des Sports et des Loisirs, Jean Pierre Palm, le sport burkinabè avait sérieusement mal en ses supporters.

Pour lui, il était donc nécessaire d’enrayer le mal qui rongeait le milieu des supporters, devenu, dit-il, "un terrain de luttes d’intérêt, marqué par un tel antagonisme des deux principales structures, antagonisme face auquel toutes les tentatives de médiation sont restées vaines". Le supporter, fait savoir le ministre des Sports et des Loisirs, était devenu pour certains, "un fonds de commerce, car sous le prétexte de pousser nos Etalons à la victoire, la voie était ouverte à toutes sortes de démarches, de quêtes d’argent et de levée de fonds aux destinations incertaines".

Dans la façon de supporter, il y avait également une certaine discrimination des Etalons. Il y avait les Etalons de première zone, à savoir ceux du football, et les autres disciplines constituaient les Etalons de seconde zone. Désormais, tout Etalon doit être vu sous le même prisme, avec les mêmes égards quelle que soit la discipline. On ne doit plus parler de sponsors supportés ou supporters sponsorisés.

Il faut donc une nouvelle race de supporters comme l’a indiqué le premier responsable des sports, avant de rappeler que c’est dans cet esprit que les membres du gouvernement ont, chacun, une carte d’accès au stade de 100 000 F CFA. Il a demandé aux sociétés et sponsors d’éconduire ceux qui viendraient les solliciter, faisant savoir que cela relève dorénavant des prérogatives exclusives des ligues, des districts, des fédérations et du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs.

Le ministre Jean Pierre Palm a lancé un appel à "ceux qui n’ont pas encore rallié les troupes à le faire, et nous invitons les enfants prodigues, ceux qui font encore de la résistance à revenir à la maison, si l’objectif tant recherché est le développement du sport. Se tromper fait partie de la nature de l’homme, mais persévérer dans l’erreur est diabolique, dit-on.

Si nul n’est indispensable à l’Union, tout le monde est nécessaire". L’un des présidents d’honneur, le Grand chancelier des ordres burkinabè, le colonel Mamadou Djerma, a demandé aux supporters d’apprendre l’hymne national, et des copies seront remises à l’UNSE. Il faut noter que la carte de membre coûte 200 F CFA.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays