Si au sein de cet auguste hémicycle dans la contrée de SUZUKI, des députés sont particulièrement partants pour la vulgarisation de ce mouchard de poche (particulièrement la junte féminine), beaucoup, par contre, trouvent sa fabrication inopportune, car portant atteinte à la vie privée et à l’intimité des potentiels utilisateurs. Alors qui a raison ? Qui a tort ?

On ne le sait que trop. Mais nous vient à l’esprit le triste destin de Doudaev, l’ancien président tchétchène. Après s’être isolé lors d’une réception pour recevoir un coup de fil, il a été localisé par les Forces russes, qui sont allées lui faire la peau. Il avait été Trahi en cela par son portable, appelé depuis lors « mouchard de poche » par un journaliste.

Si dans le cercle familial plus restreint, des portables classiques ont déjà brisé tant de foyers suite à des numéros, appels ou messages compromettants, quel impact aurait ce nouveau joujou en gestation sur les couples et même sur la sécurité de ses usagers ? Il suffirait qu’un débiteur, un malfrat ou un mari cocufié vous appellent pour vous retrouver et vous régler votre sort. Si les députés japonais donnaient l’autorisation d’en fabriquer, gageons que pour eux et leurs parents, c’en est fini des séjours en clando avec sa petite maîtresse sur de petites îles du pays du Soleil Levant.

Mais côté tropique, en attendant que cette nouvelle technologie nous parvienne, les possesseurs de 2e, 3e ou 4e bureaux peuvent toujours se la couler douce, après avoir inventé des missions virtuelles en province. Mais qu’ils ne s’étonnent pas si, un jour, l’épouse recevait le message suivant, accompagné d’une carte en quadrichromie indiquant la position géographique de son mari, aux mains baladeuses sur l’écran : « Ici ton chéri, dans la chambre de passe n°...à Dapoya ». Après donc le portable qui dit « Allo ! », voici le nouveau téléphone qui dit « Cocu ! ». En fait, un Mounafica (1) de la plus haute technologie.

(1) Délateur dans la langue mooré

Rabi Mitibkèta

Observateur Paalga