Initialement prévu pour ce vendredi 4 août, ce gala de boxe a été programmé pour demain samedi. De sources bien informées, ce changement de date est dû au fait que le président de la commission professionnelle de la Confédération africaine de boxe (CAB), le Camerounais Bertrand Mendouga, devait assister à une réunion à Paris. Superviseur de ce gala, il a donc fixé une nouvelle date pour pouvoir être au rendez-vous. Ce qui a été fait et tout semble réuni pour que ce gala se déroule dans de bonnes conditions.

Mais pour Jean-Pierre Mahé, l’entraîneur des deux boxeurs burkinabè, le changement de date a un peu perturbé son travail. Selon lui, il faut éviter ce genre de choses à l’avenir parce que la préparation d’un sportif de haut niveau ne se fait pas au hasard. En outre, on ne doit pas être tributaire de ces aléas ; il faut avoir un respect pour le boxeur et il serait souhaitable qu’à l’avenir les gens sachent que la modification de la date d’un championnat d’Afrique ne se fait pas à la légère. Mais malgré ce contretemps, il nous a confié que ses poulains et lui sont au vert depuis trois semaines.

Leur quartier général est au stade du 4-Août, où un ring a été installé dans une salle pour leur permettre de travailler dans de bonnes conditions. Selon Jean-Pierre Mahé, les cordes et le ring sont très importants pour finir une préparation. Le suivi médical n’a pas été négligé non plus, car la Fédération burkinabè de boxe (FBB), malgré ses petits moyens, a fait des efforts. La préparation a été continue avec quelques jours de repos. Son travail a été axé sur l’endurance, la résistance, la technique et le coup d’œil.

Il est persuadé que pour aborder un championnat d’Afrique, il faut être complet et les deux garçons qui vont à la conquête de ces deux titres ont passé des étapes. A la question de savoir s’il connaît les adversaires de Boniface Kaboré et d’Alexis Kaboré, il a répondu qu’il ne les a pas vus à l’œuvre, mais qu’en matière de boxe professionnelle l’expérience compte beaucoup. Il respecte ses adversaires et c’est le meilleur qui gagnera.

En tout cas, demain, la bataille sera rude et pour conquérir les deux titres, nos représentants devront aller jusqu’au bout de leurs efforts. En super moyen, le « Python » en découdra avec le Nigérian Prince Homeboy Bamidelé Disu, le détenteur de la couronne. Comme nous l’écrivions dans une de nos éditions, ce dernier a un palmarès éloquent. Il a livré 28 combats dont 22 victoires par K.0., 3 victoires aux points, un nul et 2 défaites.

A 29 ans, c’est donc un pugiliste qui a du métier. Le « python » pourra-t-il étouffer Homeboy Disu dans son antre ? Quant à « Yoyo », il aura lui aussi affaire à forte partie. Son adversaire est Ayitey Mettle du Ghana dans la catégorie poids coq. Celui-ci, sur 18 combats, a remporté 7 victoires par K.0., 5 aux points et a enregistré 6 défaites. Son challenger a livré 9 combats, dont 7 victoires et 2 défaites.

C’est en amateur qu’il a surtout fait des dégâts : 30 combats dont 15 victoires avant la limite, 10 victoires aux points et 5 défaites. Les deux prétendants à la couronne devront s’investir dans leur combat et marquer des points pendant les12 reprises. Le moindre relâchement pourrait être fatal pour l’un ou l’autre. Alors, il faut aller au charbon en ayant une bonne garde.

Rappelons qu’outre ce championnat d’Afrique, d’autres combats meubleront la soirée. Irissa Kaboré dit le « Kaïd du Faso » (super-welter) et Sou Toké Patrice (welter) affronteront respectivement Mohamed Sampano et Tryky Comey, tous deux du Ghana. En combat professionnel féminin, Joseph Helen du Nigeria sera opposé à sa compatriote Kazeem, dans la catégorie poids coq.

Justin Daboné

Observateur Paalga