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Lassiné Diawara, président du SCIMPEX : Une icône de l’économie burkinabè

Publié le vendredi 4 août 2006 à 07h50min

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Lassiné Diawara

Il y a des hommes d’affaires qui forcent l’admiration dans le paysage économique d’un pays. Est de cette race, Lassiné Diawara, président du syndicat des commerçants importateurs et exportateurs (SCIMPEX). Quoique discret, l’exemple de réussite de ce manager fascine...

Lassiné Diawara peut être « défini » comme le fruit d’un savoir-faire professionnel et de la confiance méritée. L’homme d’affaires de 57 ans se présente aujourd’hui comme l’interface entre le secteur privé burkinabè et les investisseurs étrangers, notamment européens. Très actif dans les secteurs du commerce, du transit, de l’industrie, de la banque, de l’agroalimentaire et de l’immobilier, il représente les intérêts des groupes internationaux tels BOLLORE, CALLIOPE, SDV Burkina Faso BanK Of Africa, etc. Lassiné Diawara est administrateur ou président de conseil d’administration (PCA) de plusieurs sociétés dont les principales sont : la MABUCIG, Bank Of Africa, SCI Amila. « La chance que j’ai eu c’est d’avoir travaillé à la Chambre de Commerce du Burkina Faso en tant que secrétaire général et à la communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO) comme économiste », confie-t-il.

Né à Bobo-Dioulasso, le 23 janvier 1949, marié et père de quatre (4) enfants, Lassiné Diawara a obtenu le dipôme universitaire de technologie (DUT) en finances et comptabilité à l’Université de Ouagadougou et une maîtrise ès sciences économiques à l’Université de Lomé au Togo. Economiste-gestionnaire, il travaille de 1974 à 1980 à la Chambre de Commerce puis de 1980 à 1983 à la CEAO. Son passage dans ces deux institutions commerciales et économiques lui ouvre des perspectives. Il met à profit son expérience et son savoir-faire pour intégrer de grands groupes venus investir au Burkina Faso. De par son bagage intellectuel et son parcours professionnel, les investisseurs étrangers ont perçu en Lassiné Diawara, leur représentant idéal . En 1983, il est administrateur à la MABUCIG du Groupe Bolloré et devient PCA en 1990. « Tout jeune, je n’avais pas de capital au départ.

J’avais le choix entre me débrouiller ou travailler avec d’autres personnes. Des investisseurs ont estimé que je pouvais faire leur affaire en se fondant sur ma connaissance du milieu des affaires et de ses contraintes », se souvient-il. D’autres investisseurs lui vouent la même confiance. Peu à peu, il bâtit un empire d’affaires au Burkina Faso avec ses partenaires. A travers des prêts complémentaires à l’intérieur des sociétés ou des intéressements, il accède aux capitaux des entreprises. Les principales dont il est PCA réalisent un chiffre d’affaires d’environ 150 milliards F CFA et emploient un demi millier de personnes.

« Le contexte des affaires changent assez vite dans les pays africains. Les investisseurs étrangers veulent un interlocuteur national qui puisse avoir les contacts utiles pour présider leur conseil d’administration. Les mentalités de nombreux hommes d’affaires, c’est d’être seul et de tout avoir. Il ne croit pas à l’actionnariat. J’ai une toute autre démarche. Je préfère avoir 10 ou 15% du capital d’une entreprise qui marche que de tout posseder avec des problèmes », soutient Lassiné Diawara. Pragmatique dans ses idées et loquace dans ses propos, l’opérateur économique averti conseille aux jeunes entrepreneurs le respect de leurs engagements pour mériter la confiance dans le milieu des affaires. Discret mais très efficace dans les associations socioprofessionnelles, il est vice-président de la Chambre de Commerce, d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso (CCIA-BF), président du Syndicat des commerçants importateurs et exportateurs (SCIMPEX), président d’honneur du club des hommes d’affaires franco-burkinabè, membre de l’institut ASPEN France-Afrique...

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)


Lassiné Diawara et les mots

* La politique : « Je ne fais pas la politique. J’ai pourtant de bons rapports avec les politiques. J’ai des amis partout. J’adhère aux choix politiques clairvoyants dans le domaine économique ».

* Les relations humaines : « Elles sont déterminantes pour réussir toute entreprise. Quand on parle de confiance, cela fait appel à un sceau entre des personnes. La capacité de créer cette relation, c’est de tenir ses engagements et respecter la parole donnée. J’ai intégré de nombreuses sociétés grâce à mes relations. Des amis ont cru en moi et placé leur confiance en ma modeste personne. Les relations humaines sont à la base de toute réussite ».

* L’amitié : « Je connais le sens et la profondeur de l’amitié en tant président du conseil des gouverneurs du Lion’s club pour l’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Océan indien. Le fondateur de ce mouvement, Melvin Jones disait qu’on ne part pas loin dans la vie si on ne fait rien pour quelqu’un d’autre. L’amitié et le service sont les maîtres mots du Lionisme. Et je m’inscris dans ce registre. L’amitié est ce qui est de plus noble sur terre ».

* L’argent : « Je le considère comme un bon serviteur mais un mauvais maître. J’évite de mettre l’argent à l’avant ou devant tout. Il faut l’utiliser pour rendre service aux autres mais s’arranger pour ne pas qu’il finisse ».

* La famille : « Elle est à tout point de vue très sacrée ».

Recueillis par J.E

Siwaya

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