La 20e finale de la coupe du Faso qui mis en opposition l’EFO et le RCB a, incontestablement, été à la hauteur des attentes. Dans le camp Stelliste, on parlera et reparlera de ce 10e trophée de coupe du Faso, tant la victoire a été belle. En effet, lorsque Désiré N. Doué, directeur du trio arbitral ivoirien, venu spécialement pour le match de dénouement de la coupe du Faso a sifflé pour l’engagement de la partie, tous les feux étaient au vert pour un sacre de l’EFO. Les statistiques étaient à son avantage, elle qui a remporté presque toutes ses finales disputées (9 sur 10) et qui a la réputation de s’être appropriée la coupe du Faso (9 trophées remportés en 19 éditions). Qui plus est, en championnat, l’EFO a aisément disposé en aller-retour du RCB. Fort de cet avantage psychologique, les Stellistes poussées par les 2/3 du stade, réussissent l’entame de match. Dès la première minute, une tête de Claude Gondo bien ajustée trouve Brahima Traoré, le portier du RCB sur sa trajectoire. Il n’y a pas eu de but. Pas plus que cette frappe de Hervé Oussalé, puis celle de Raphaël Yabré qui ont tous échoué dans leur tentative d’ouvrir le score dans le 1er quart d’heure. Le RCB met 20 mn pour recouvrer ses esprits.

Les Bobolais seront aidés par des supporters occasionnels qui ont subitement été pris de sympathie pour le RCB. Il faut dire qu’une fois la tempête stellistes passée, les Racingmen ont commencé à réciter magnifiquement l’alphabet d’un football qui impressionne forcément. L’équipe de Brama Traoré reprend au fil du temps, le dessus et parfois est en situation de ballade de santé au 4-Août.

Youssouf Sanou, en fin dribleur n’arrête pas de répéter les slaloms en toute impunité, au cœur de la défense de l’Etoile. Par 2 fois (24e et 26e mn) il a la balle de but, mais se montre maladroit sur le dernier geste.

L’EFO est à la peine. Ses 2 latéraux, Moussa Konvelbo et Henri Traoré n’ont ni les jambes, ni l’intelligence nécessaire pour contrer les raids bobolais.

Finalement la défense stelliste qui a commencé à plier depuis la 20e mn va rompre 15 mn après. Bakary Koné, brouillon dans ses relances, loupe un dégagement. Oumarou Nebié n’en demandait pas mieux. Il récupère la boule et file crucifier Djakaria Sirima.

Le RCB va aller à la pause avec son avantage au score. A la reprise, le Racing continue de dérouler son jeu, de multiplier les occasions de buts, hélas de les gâcher les unes après les autres. « Mon équipe a oublié qu’un match de football se joue 90e mn. Elle a joué son match en 85 mn » a constaté le coach de l’équipe bobolaise Brama Traoré, en fin de match. Effectivement à 5 mn de la victoire du RCB, l’Etoile par l’entremise de Hervé Oussalé égalise. Ce but va obliger les 2 équipes à aller aux prolongations. Dans la première partie de la prolongation Valery Sanou (10e mn) donne l’avantage au score à l’EFO, avant que Ousamane Amadou ne vienne porter l’estocade à la 120e mn.

La réduction du score du RCB en toute fin de match est arrivée en retard. L’Etoile est arrivée à renverser, en sa faveur, une situation que beaucoup croyaient compromise. Elle empoche le trophée, le chèque de 5 millions de F CFA et les médailles.

Le RCB qui peut tout de même se consoler d’avoir bien jouer, doit se contenter de 3 millions de F CFA et de beaucoup de sympathie.

Jérémie NION

« Le meilleur a gagné »

Ernest Paramanga Yonli, Premier ministre : Je suis animé par des sentiments de satisfaction. Nous avons vecu une finale de belle facture. Le début de la 1re mi-temps était relativement moyen. Mais au fil du temps, la qualité est venue. A preuve, la victoire s’est jouée dans les prolongations. Je retiens qu’elle a été belle cette finale et, le meilleur a gagné.

Sidwaya