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Commission nationale de la concurrence et de la consommation : Haro sur les pratiques anticoncurrentielles !

Publié le lundi 31 juillet 2006 à 07h16min

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La Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC) a tenu ses journées portes ouvertes les 25, 26 et 27 juillet 2006 à Ouagadougou.

Dans le but de se faire mieux connaître des opérateurs économiques et des associations de consommateurs, la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC) a organisé des journées portes ouvertes les 25, 26 et 27 juillet 2006 à Ouagadougou. La CNCC a saisi cette occasion pour indiquer le rôle de l’institution, ses compétences mais aussi ses limites. La CNCC veille au respect des règles de la concurrence et a pour tâche essentielle, de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles. Les positions dominantes sont proscrites par la CNCC. En effet, lorsqu’un opérateur économique utilise sa position pour empêcher les autres d’exercer librement, les règles de jeu sont faussées, relève la CNCC.

La CNCC a aussi compétence de lutter contre les pratiques restrictives de la concurrence. Cette notion prend en compte le paracommercialisme. Il s’agit des petits commerçants qui s’installent par exemple, devant les boutiques empêchant celles-ci de fonctionner normalement. La CNCC applique actuellement au Burkina Faso, les lois issues du Conseil des ministres de l’UEMOA en 2002 en matière de pratiques anticoncurrentielles.

Par contre, ce sont les textes au plan national qui permettent de traiter des pratiques restrictives de la concurrence. Les associations d’opérateurs économiques ou encore l’administration publique peuvent saisir la CNCC. L’institution peut aussi s’autosaisir quand elle le juge nécessaire. Si un opérateur économique peut recourir à la CNCC, il n’en est pas de même pour le consommateur. Ce dernier doit plutôt s’adresser à une association reconnue en la matière.

La CNCC s’occupe des questions anticoncurrentielles et non de la concurrence déloyale. La contrefaçon ou les dénigrements relèvent plutôt du ressort des tribunaux. Selon Adolphe Coulibaly, instructeur à la CNCC, la politique de la concurrence est un instrument de promotion de la liberté du commerce. Elle instaure un cadre juridique et institutionnel dans l’intérêt de l’économie en général, du bien-être des consommateurs en particulier par une série de régulations a précisé M. Coulibaly. Ceci vise à asseoir un marché libre au profit de tous. La concurrence doit permettre aux marchés de récompenser les bons producteurs et de sanctionner les mauvais. Les consommateurs y gagnent également en qualité et en diversité de produits, a expliqué M. Adolphe Coulibaly.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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