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Gestion des établissements publics de l’Etat : un léger mieux en 2005

Publié le vendredi 28 juillet 2006 à 08h06min

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La VIIe Assemblée générale des sociétés d’Etat consacrée aux Etablissements publics de l’Etat s’est ouverte, hier jeudi 27 juillet 2006, sous la présidence du Premier ministre du Burkina, Paramanga Ernest Yonli.

Cinquante neuf (59) établissements publics de l’Etat (EPE) soumettent leurs états financiers, exercice 2005 à l’examen de l’Assemblée générale des EPE à Ouagadougou les 27, 28 et 29 juillet.

Sur 61 EPE recensés 59 ont produit un rapport financier contre 57 en 2005. 46 des 59 EPE ont réalisé un taux de recouvrement supérieur à 80%. Les recettes totales des EPE (y compris les subventions) s’élèvent à 62, 723 milliards de FCFA. Comparées à 2004, elles ont progressé de 9,82%.
Les recettes propres sont de l’ordre de 11,805 milliards de FCFA évoluant ainsi de plus 1, 41 par rapport à 2004. L’Etat burkinabé a subventionné les EPE à hauteur de 35,226 milliards de nos francs, soit 56,16 contre 56,85% en 2004.

L’examen du rapport financier montre que 26 EPE ont enregistré des taux supérieurs à 50%. L’assemblée générale a instruit le CNRST et la BNB à prendre des mesures concernant le rapport de gestion. Sur 130 procès verbaux de conseil d’administration, 120 ont été livrés dans les délais, a relevé, Noël Kaboré porte- parole du secrétariat des EPE. Quatre présidents de conseil d’administration (CH Sanou Sourou, CHUYO, ENSP, etc) n’ont pas effectué la visite régulière dans leur société, a-t-il souligné.

La plupart des dépenses ont été contenues dans les limites des prévisions de crédit, a indiqué le porte-parole du secrétariat, Noël Kaboré (SG du ministère des Finances et du Budget). L’Office national d’identification (ONI), créé en 2004, n’a pu transmettre ses états financiers. Il va présenter au cours de cette session un rapport d’explication.

Quant au Centre national de lecture et d’animation culturelle, érigé en EPE l’année dernière, il participe à la présente rencontre à titre d’observateur. Si de façon générale l’état financier des EPE indique que des performances ont été réalisées en 2005, il n’en demeure pas moins que des difficultés existent.

En effet, a souligné le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, des efforts doivent être poursuivis dans la définition et l’harmonisation des indicateurs d’appréciation du degré d’exécution des activités des EPE et la réalisation de leurs missions. De même, des insuffisances sont encore constatées, malgré les recommandations des sessions antérieures sur la qualité des rapports financiers produits par certains EPE, a relevé le Premier ministre. La rigueur dans la gestion des ressources disponibles devrait être de mise au sein de chaque EPE, a-t-il rappelé.

Yonli insiste sur la bonne gestion

La VIIe assemblée générale des sociétés d’Etat consacrée aux EPE se tient dans un contexte mondial marqué par la hausse continue des prix des hydrocarbures et par un démarrage timide de la campagne agricole. Voilà pourquoi, Paramanga Ernest Yonli a insisté sur la nécessité de renforcer la bonne gouvernance au sein des EPE. « J’invite par conséquent les premiers responsables de nos établissements (...) à sanctionner tout manquement à l’éthique professionnelle et les actes délictueux posés par certains agents ».

C’est à ce prix que le Burkina Faso va parvenir à « la prospérité par le travail, les efforts individuels et collectifs soutenus et la rigueur dans la gestion ». Au cours de cette session, les participants vont s’imprégner des rapports des conseils d’administration, des états financiers de chacune des sociétés. Toutes choses qui vont permettre à l’assemblée générale de formuler des résolutions et des recommandations visant à améliorer la situation financière des EPE.

Mais en attendant, il ressort qu’en 2005, les Editions Sidwaya présentent une situation financière satisfaisante. « Le journal de tous les burkinabé » a observé une hausse de 19,03% de ses recettes propres, soit 609 507 946 millions de FCFA. contre 512 397 332 millions en 2004. Au cours de l’exercice écoulé, Sidwaya a enregistré un taux d’autofinancement de 68,11%, contre 73,03% en 2004. Le total général de ses recettes est estimé à 915, 507 946 de FCFA tandis que les dépenses étaient de 942 527 165 de FCFA.

S. Nadoun COULIBALY
coulinad@hotmail.com
Aoua COULIBALY
(stagiaire)

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