« Dans notre sous-région, les conflits se sont multipliés des années 1980 à nos jours, comme en témoignent les situations vécues au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée Bissau et actuellement en Côte d’Ivoire », a souligné le ministre de la Défense du Burkina, Yéro Boly, le 26 juillet 2006 à Ouagadougou.

De ce fait, a-t-il poursuivi, la prévention et le règlement des conflits en Afrique doivent figurer désormais parmi les priorités des Etats. Ainsi, l’objectif du colloque qui a pour thème : « Forces armées et de sécurité dans la prévention et le règlement des conflits en démocratie », est de savoir « quel rôle pourraient jouer les forces armées et de sécurité, si on sait que le militaire y prend toujours une part active », a noté M. Boly.

C’est ce à quoi tenteront de répondre du 26 au 29 juillet 2006 à Ouagadougou, trente-huit (38) officiers supérieurs venus des armées sœurs du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo.
Ces officiers supérieurs devraient trouver des réponses à la question, d’autant plus que « depuis 1970, il y a eu sur le continent africain plus de trente (30) guerres, qui dans leur grande majorité ont eu pour origine des conflits internes », a fait observer Yéro Boly.

Pis, selon le ministre Boly, « en 1996, quatorze (14) des cinquante-trois (53) pays d’Afrique avaient déjà connu des conflits armés qui ont occasionné plus de la moitié de tous les décès causés par des conflits dans le monde provoquant plus de huit (8) millions de réfugiés et de personnes déplacées ». Pour le ministre de la Défense, le Burkina, en acceptant abriter ce colloque, entend affirmer sa fidélité aux valeurs de paix et de sécurité. De plus, a laissé entendre le ministre, la contribution du Burkina Faso à la prévention et au règlement des conflits et des tensions en Afrique et dans le monde sera poursuivie et renforcée.

La participation de la Fondation Konrad Adenaeur à ce colloque, selon son représentant-résident, David Robert, s’inscrit en droite ligne de son objectif qui est de contribuer à la promotion de la démocratie et au renforcement de l’Etat de droit. Ainsi, les forces armées étant incontournables, « il faut renforcer leur capacité, impliquer les cadres dans les échanges régionaux afin qu’ils aident les politiques à prévenir les conflits ».

La chargée d’Affaires de l’ambassade d’Allemagne, Margarete Wendels qui a représenté l’ambassadeur de son pays à la cérémonie a embouché la même trompette et a signifié aux participants, « qu’il est impératif de mettre à profit les trois (3) jours pour échanger véritablement, vous engager afin de vous enrichir mutuellement sur comment prévenir les conflits dans la sous-région ouest africaine ».

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)
Abdoul Rasmané ZONGO(Stagiaire)

Sidwaya