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Environnement économique : « La concurrence tue la concurrence »

Publié le mercredi 26 juillet 2006 à 06h55min

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Afin de mieux se faire connaître, la Commission nationale de la concurrence et de la consommation organise des journées portes ouvertes les 25, 26 et 27 juillet 2006 à Ouagadougou.

« Nous ouvrons grandement nos portes à l’intention des opérateurs économiques et de la presse, le tam-tam des temps modernes, pour donner plus de visibilité aux activités que nous menons afin de mieux nous faire connaître », a expliqué monsieur Jean Yado Toé, président de la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC). Les Journées portes ouvertes des 25, 26 et 27 juillet ont pour objectifs de mieux faire connaître la CNCC d’un part et de sensibiliser les participants sur le droit et la politique de la concurrence d’autre part. Pour ce faire, six conférences sont prévues en raison de deux par jours. Le président de la CNCC, au cours du premier exposé, a présenté l’institution et défini ses missions. La CNCC a vu le jour en 1998. Elle a pour rôle de réguler les activités économiques. Elle veille à ce que les acteurs de la scène économique respectent les règles du jeu, dans un contexte de système économique libéral. « Comme le disent les économistes, la concurrence tue la concurrence, » a dit monsieur Jean Yado Toé. Si les règles sont faussées selon lui, la concurrence va éliminer successivement les opérateurs économiques. Finalement un seul d’entre eux va monopoliser le marché. Pour Jean Yado Toé, il y a très peu de monopole au Burkina Faso. Une même activité est menée par plusieurs opérateurs économiques. Il en veut pour preuve le domaine de la téléphonie mobile.

Les consommateurs trouvent leur compte parce qu’ils ont le choix entre plusieurs sociétés de télécommunication. Chaque année, la CNCC établit un rapport sur la situation de la concurrence et la consommation au Burkina Faso. Pour Jean Yado Toé la concurrence fonctionne donc de façon relativement saine. La CNCC n’est pas saisie de beaucoup de cas de pratiques anticoncurrentielles. C’est le même constat qui prévaut au niveau des juridictions étatiques. La CNCC depuis 2001 a le pouvoir de sanctionner les opérateurs économiques fautifs. « Pour le moment nous ne manipulons pas le marteau mais privilégions la voie de la sensibilisation, » a expliqué M. Jean Yado Toé.

Le directeur général de Sodigaz abordera le thème des interactions de la politique de la concurrence avec les autres éléments de la politique économique. L’instructeur à la CNCC, M. Coulibaly exposera sur la politique de la concurrence et le développement.

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) n’est pas en reste. Sa communication portera sur le mouvement consumériste au Burkina Faso. Enfin M. Abou Saïb, professeur à l’université de Ouagadougou, planchera sur le Droit communautaire UEMOA de la concurrence. La CNCC est plus connue en province qu’à Ouagadougou selon Jean Yado Toé. Le président de ladite institution souhaite que ces journées portes ouvertes organisées avec l’appui du Fond d’appui à l’Etat de droit (FAED) permettent de faire connaître la CNCC partout au Burkina Faso.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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