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XVIIe Tour cycliste du Faso : A quand la victoire de la consolation ?

Publié le mardi 4 novembre 2003 à 11h14min

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Ce matin 4 novembre 2003, la caravane du Tour entame sa VIe étape. Elle quitte Ouaga pour Yako où les coureurs passent la nuit. Après un repos réparateur le lundi, tout le monde devra être d’attaque.

Pour les Burkinabè, le Tour doit être joué ou presque. Le maillot jaune du leader, on n’y pense presque plus. Reste alors un dernier baroud d’honneur, celui qui nous donnera au moins le maillot du vainqueur de l’étape. C’est la nouvelle option, celle qui paraît la plus réaliste et réalisable.

En piquant droit sur le Nord, nos coureurs ont pris la bonne direction. Il faut une victoire à Yako ou Ouahigouya pour le moral des supporters . C’est en effet rare que les Burkinabè se laisse dominer à tel point sur leur Tour. Ils ne savent pas couvrir, ça, ce n’est pas nouveau, c’est même notre péché originel mais malgré tout, avec un, débauche d’énergie on réussissait à sauver la mise.

On attend Ouaga-Yako 103,5 km pour sourire ou abandonner définitivement tout espoir. Pour l’essentiel, on se souviendra longtemps encore de la Ve étape, Orodara-Bobo, 133 km. Ça n’a rien à voir avec l’Alpe d’Huez mais c’est là qu’on a laissé trop de plumes. Non seulement le terrain à des niveaux divers mais il faisait chaud et la course a été mené d’un train d’enfer dès le départ donné à Orodara. Attaques et contre-attaques se sont succédé jusqu’à ce que les Burkinabè désertent un peu usés regardent partir neuf coureurs.

Il y aura même un écart d’une minute trente secondes entre ce peloton et le gros de la troupe. C’est à ce moment que les Etalons ont su qu’ils couraient droit dans le mur. Alors Saïdou Sanfo, Seydou Tall, Laurent Zongo, Hamidou Sawadogo prennent les choses en mains. Ils ont peur et ont eu très chaud mais à Bobo, la jonction était faite.

Il fallait recomposer puisqu’à l’intérieur de la ville de Bobo il y avait 48 km à parcourir. Une chance donc. Malheureusement épuisés, les Burkinabè, malgré leur nombre vont cruellement manquer de lucidité. Camerounais et Sénégalais montreront de temps à autre le bout du nez mais les Belges d’Aliplast semblaient avoir jeté leur dévolu sur cette étape du CNLS/IST.

Et Van Agtmaal franchit en roue libre le premier de la ligne d’arrivée d’une étape qui n’a pas du tout été facile. Il réalise 3 h 03 mn 10 s et fait une forte moyenne de 43, 566 /h. Il n’est pas courant d’avoir une telle vitesse sur le Tour du Faso sur ce fameux axe Orodara-Bobo. Le second Kermer Kay (Marco Polo) arrive avec un retard de 10s sur la ligne. Le troisième du jour est Amaann Jérôme.

Le meilleur Africain, Laurent Zongo arrive au 5e rang. Pascal Bouba du Cameroun est 6e. Si les Belges se frottent les mains parce qu’ils ont réalisé la bonne affaire du jour, Marco Polo peut bien continuer à se congratuler. Il serait difficile de leur retirer leur conquête. Ils ont les moyens de protéger le maillot jaune du leader jusqu’au point final.

Leur maillot vert (LONAB) est à Kermer Kay ; Hamidou Sawadogo a le maillot UEMOA de l’intégration.

Marcel BELEM
Sidwaya

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