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Classe d’arts Parole croisée 2e édition : Avec et pour les tout-petits

Publié le vendredi 14 juillet 2006 à 08h48min

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Alain Héma

Le concept de classe d’arts parole croisée continue son petit bonhomme de chemin. Pour la deuxième fois consécutive, la compagnie théâtre éclair du Burkina et le Zététique théâtre de Belgique ont tenu le pari à travers l’éveil artistique des enfants. La deuxième édition, placée sous le parrainage du Médiateur du Faso a connu son apothéose le vendredi 7 juillet 2006 du côté de Reemdoogo.

C’est plus qu’un challenge que veut relever Alain HEMA, responsable de la Compagnie Théâtre Eclair et ses partenaires de la Belgique. Travailler à une confrontation des cultures burkinabé et belge autour de thèmes variés que divers où sont organisés des ateliers parallèles à Ouagadougou et à Bruxelles.

L’opération qui a porté fruit l’année dernière où plus de 400 enfants de chaque côté y ont participé a été réalisée. Pour cette édition, les créations des enfants sont parties de l’observation d’un ustensile de cuisine propre à la culture des pays partenaires.

Les enfants avaient à imaginer un conte autour de cet objet. Un conte qui laisserait apparaître à qui cet objet a t-il appartenu ? Quant a t-il servi pour la dernière fois ? Dans quel contexte, dans quelle famille, dans quel village, pour réaliser quel repas ? Sur la base d’un questionnaire sur l’objet, des récits ont été imaginés, des récits qui ont servi à chaque école qui a reçu un animateur culturel par semaine dans une discipline donnée.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à travers les représentations que les différentes écoles ont livrées le vendredi, on sent qu’un travail a été fait et que les enfants s’intéressent à l’activité. Ils sont venus de Kologh-Naaba, de Gounghin, de Ziniaré, de Kombissiri, de Dapoya, de Koudougou. Pendant deux jours ils ont « rivalisé » d’ardeur et d’ingéniosité pour donner au public tous aussi enfants qu’eux, leur talent.

C’était enfant, c’était bon. Ces « bourgeons » de la culture burkinabé ont démontré que le théâtre, la danse, le conte ont de beaux jours, la relève artistique sera assurée. Ce qui est confirmé par Alain HEMA qui dira : « afin de garder une trace des créations nées dans le cadre du projet, nous envisageons d’éditer un recueil des écrits et monter une exposition d’objets et de photographies ».

Un recueil qui regroupera les textes écrits en Belgique et au Burkina lors des ateliers d’écriture. Recueil qui pourrait être complété par certains récits des enfants participant aux classes d’arts. C’est dire donc qu’un suivi sera fait pour le travail accompli par les enfants et qui sait si un jour dans ce milieu ne naîtront pas des artistes de la trempe, de MBA Boanga, d’Ildever MEDA, d’Aminata GLEZ DIALLO, d’Alima NIKIEMA, d’Issaka SAWADOGO etc..

Pour 2007, troisième édition des classes d’arts, un nouveau cycle d’atelier pour enfants se déroulera tout au long de l’année scolaire au Burkina Faso et en Belgique. Au cours de ces échanges entre les artistes et les enfants, des spectacles pluridisciplinaires seront créés et présentés au public. Gageons donc que des partenaires comme l’UNICEF ne manqueront pas de soutenir au-delà des soutiens de principe, les classes d’arts, pour que l’idéal qui est de donner aux enfants la fibre artistique soit en effet une réalité au Burkina.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

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