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Opposition burkinabè : Si le ridicule pouvait tuer

Publié le vendredi 14 juillet 2006 à 09h14min

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Le dernier sondage du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) est formel : Les Burkinabè ne font pas confiance à leur opposition. Une sentence qui, bien évidemment ne pouvait que déplaire si fait que certains de ses acteurs sont vite montés sur leurs grands chevaux pour « frotter les oreilles » à l’impertinent, se fendant d’une déclaration au vitriol réduisant l’institution et plus singulièrement son premier responsable, le Pr Augustin LOADA, en simple appendice et actant du pouvoir de Blaise COMPAORE et du parti majoritaire, le CDP.

Comme ce le fut pour les précédents sondages effectués par le CGD, les résultats de son dernier « opus » sont restés en travers de la gorge de certains de l’opposition politique burkinabè. Sept (7) partis par une piteuse réaction ont encore fait la preuve que la connaissance de l’activité de sondage est la chose la moins partagée dans cette galaxie politique. Aucune critique sur la méthodologie, l’échantillonnage ou le questionnaire soumis aux sondés. On prend le travail juste par "un bout", celui des résultats pour convier l’opinion à partager une masturbation intellectuelle et avaler des critiques inutiles, voire destructrices.

Le premier responsable du CGD, le professeur LOADA, qui « jadis » était vu comme une personne ressource faisant l’affaire de l’opposition tant par les activités de son institution et par ses analyses scientifiques, il confortait certaines prises de position de cette opposition, est subitement devenu un personnage à la solde de Blaise COMPAORE et son CDP. Il faut dire que l’opposition burkinabè aime, et elle veut embarquer tout le monde avec elle, voir l’attention se focaliser sur les saletés à la devanture de la « maison Pouvoir » mais elle interdit que l’on parle du tas d’immondice qui envahit la sienne. Mais le phare qui balaie l’espace peut-il ne pas y faire passer dessus sa lumière ?

C’est comme cela qu’il faut percevoir le travail de sondage fait par le CGD. Travail du reste financé par des partenaires au-dessus de tout soupçon de corruption ou de collusion avec le pouvoir de Blaise COMPAORE. Danemark, Pays-Bas et Suède tels sont les pays à démocraties exemplaires qui ont accompagné le Pr LOADA pas pour ses beaux yeux mais bien pour la crédibilité de l’institution qu’il dirige.

Franchement, on se demande quand est-ce que cette opposition qui essuie de façon récurrente des déculottées finira par comprendre qu’elle est sa propre destructrice et non pas autrui. Les sondages du CGD devraient plutôt lui inspirer des actions pour soigner son image, se dépenser plus rationnellement dans ses opérations... Il faut dire que les signataires de la déclaration n’ont pas vu plus loin que le bout de leur nez.

Les plus "malins" et ceux qui ont confiance en la démocratie analyseraient "froidement" les résultats du sondage, se poseraient des questions et verraient dans quelle direction travailler pour changer la donne, pour susciter la confiance des populations. Mais ceux qui n’ont rien compris de la démocratie, ceux qui ne savent même pas ce que c’est qu’un sondage (les 7 partis signataires) vont se flatter l’égo en se gavant de rhétorique et de critique versatile qui n’émeuvent plus personne, habituée que l’opinion burkinabè est de telles gérémiades.

Pour un sondage qui donne les opinions des populations sur la vie des partis, un responsable politique digne de ce nom ne réagit pas comme un serpent blessé, voulant piquer à tout vent. Il prend le soin de comprendre le sondage, ses objectifs, analyse sérieusement et froidement les résultats avant de réagir.

« On n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace », dit-on. Mais avec « nos » chers opposants signataires de la déclaration, on peut bien penser le contraire. Que le PNR/JV de M. Christian KONE, et MDR de Marcel OUEDRAOGO réagissent de la sorte, on peut peut-être le comprendre.

Que représentent-ils véritablement sur l’échiquier politique national ? Presque rien et pourtant il faut bien faire quelque chose pour de temps en temps donner l’illusion qu’on est là et bien accroché ! Pour ça, un sondage n’a pas besoin d’être fait. Mais que le PDP/PS du vieux LANKOANDE, l’UNDD de Me Hermann YAMEOGO ou l’UFR embouchent la même trompette, c’est à ne rien comprendre. Mais enfin, ainsi va la politique au Faso, pour ne pas dire à la manière de l’opposition sous nos cieux.

"Seul l’ignorant se fâche, le sage comprend" nous enseigne une sagesse chinoise. Même s’il est vrai que certains n’ont rien à foutre avec la sagesse, surtout en milieu politique donnant encore raison à Jean MISTELER qui disait : "La politique est l’ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire".

Par Ben Alex Béogo

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 14 juillet 2006 à 19:13 En réponse à : > Opposition burkinabè : Si le ridicule pouvait tuer

    Mon Cher Alex, vous re-voilà dans votre réthorique propre à vous et que j’apprécie énormément.
    Vous le saurez, nul est prophète chez soi. Vous êtes tellement intelligent (sincérité) que tous ces ignards de l’opposition ne peuvent rien comprendre de votre discours.
    Je vous suggère de ne même plus donner quelques leçons de corrections à l’opposition et la laisser mourir de sa plus belle mort. Ainsi, renaîtra une autre catégorie d’intellectuels de votre gabarit, capables de proposer un projet d’alternance à la politique de Monsieur Blaise COMPAORE, qui, faut-il le rappeler, se bat comme il peut dans un environnement socio-politico-économique très difficile. Je serai, avec la volonté divine, incontestablement, à ce rendez-vous politique, afin d’éviter que le Burkina ne sombre dans une situation cahotique à l’instar de la Côte d’Ivoire après Houphouet. Ange TAMBSOABA, France.

    • Le 15 juillet 2006 à 21:52, par kaderos En réponse à : > Opposition burkinabè : Si le ridicule pouvait tuer

      Monsieur Ange de France.
      si vous etes bien birkinabè je crois savoir que vous etes bien
      au courant qu’un partis politique se crée librement ici.
      Alors je vous demande de vous attacher les services de alex qui ferrait un bon griot et devenez un opposant exemplaire à M.Blaise COMPAORE.
      Quant à alex on se sait ici au faso.

      • Le 18 juillet 2006 à 09:57 En réponse à : > Opposition burkinabè : Si le ridicule pouvait tuer

        M. KADEROS,

        Je vous le promets, je serai le "Sarko" du Burkina qui espère construire une alternance politique au Président COMPAORE, le tout, dans un large rassemblement populaire. Sans les mots comme la "racaille" "l’immigration choisi" et je vous en passe les débordements verbaux de ce jeune homme bourré de talents (Sarkozy s’entend).
        S’agissant des qualités de clairvoyance de Monsieur Alex BEOGO, je saurai compter sur ses critiques constructives même si vous le connaissez autrement. Je vous jure, M. BEOGO n’est pas un griot mais un citoyen burkinabé, à part entière, capable de discernement et d’émettre son avis journalistique dans une société en construction permanente comme notre cher Burkina. Je rappelle que nul est prohpète chez lui. Ange TAMBSOBA, France

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