Depuis quelques jours, l’affairement tient lieu chez le comité d’organisation de véritable travail. Toutes les délégations ont fait le déplacement et selon le président du comité d’organisation, le lieutenant-colonel, Yacouba Ouédraogo, toutes les conditions sont réunies pour que ce tournoi débute dans la fraternité. Lors de la conférence de presse donnée il y a une semaine, il avait déclaré que le sport dans son histoire ancienne était considéré comme une activité militaire majeure, conçue comme une préparation à la guerre, grâce à un exercice physique ardu.

C’est pourquoi, la Grèce antique intégra les éléments de l’éducation physique et du sport en tant qu’instrument d’éducation et de formation militaire d’une part et de morale d’autre part. La prestation individuelle des athlètes de haut niveau, a-t-il souligné, tout comme les nombreuses manifestations sportives militaires organisées un peu partout à travers le monde, sont des facteurs de progrès et de performance certes, mais également de la manifestation de l’amitié par le sport et partant de la contribution de celui-ci au maintien de la paix.

Il a rappelé que depuis 1963, l’Afrique cherche à réaliser son unité tout en respectant l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Mais au sein des armées africaines, ces frontières coloniales sont d’ordre linguistique et couvrent pour l’essentiel les grands pôles culturels francophones, anglophones, lusophones et arabophones. Selon Yacouba Ouédraogo, la plupart des cadres militaires furent formés dans l’esprit de ces cultures sans le moindre échange.

Pour briser ces murs d’incompréhension, l’OSMA (Organisation du Sport militaire en Afrique) a entrepris d’organiser depuis 1994, la Coupe d’Afrique militaire de football, dotée du trophée Blaise Compaoré et qui se tient chaque 2 ans. Chaque édition, a-t-il précisé, a consacré la volonté des chefs militaires à promouvoir les compétitions qui rapprochent les militaires. Ainsi, l’OLAO a demandé et obtenu de leurs chefs, des coupes dans plusieurs disciplines sportives pour permettre aux 14 armées de la sous-région de mieux se connaître.

L’USFA fera-t-elle mieux qu’en coupe du Faso

Pour ce premier championnat militaire de football, 8 équipes sont en lice à savoir le Nigeria, le Bénin, la Gambie, la Guinée, le Mali, le Niger, le Togo et le Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture, est prévue cet après-midi à partir de 14 h 30 au stade municipal. Après le défilé des équipes et les différentes allocutions, l’USFA ouvrira le bal avec la Gambie.

Le représentant du Burkina, qui a fait ses adieux en Coupe du Faso, édition 2006, fera-t-elle mieux dans cette compétition ? Eliminés en huitièmes de finale par l’EFO (2-1), les militaires burkinabè sont en proie au doute. Lors du championnat national de première division saison 2005-2006, ils ont occupé la 5e place avec 40 points + 12. Ils ont la deuxième meilleure attaque avec l’ASFA-Y (43 buts marqués).

En 26 journées, la défense de l’USFA a encaissé 31 buts. Le meilleur buteur est issu de ses rangs et il s’agit de Moctar Ouédraogo qui a inscrit 15 buts. Cette saison, l’équipe du commandant Morifing Traoré a alterné le bon et le moins bon Aura-t-elle les moyens de jouer les premiers rôles dans sa poule qui semble à sa portée.

Justin Daboné

La composition des deux pools

Groupe A

 Burkina
 Gambie
 Niger
 Bénin

Groupe B

 Mali
 Nigeria
 Guinée
 Togo

Samedi 15 juillet 2006

 Mali # Nigeria : 8 h
 Guinée # Togo : 16 h

Observateur Paalga