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Sécurité alimentaire : Maîtriser la conservation des semences

Publié le jeudi 13 juillet 2006 à 07h03min

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Quinze pays d’Afrique francophone sont, du 10 au 14 juillet 2006, en concertation à Ouagadougou. La conservation des ressources phytogénétiques alimentaires et agricoles en Afrique sont au menu des échanges.

Apporter des solutions concrètes aux problèmes que rencontrent au quotidien les populations dans la conservation et l’utilisation durables des espèces alimentaires et fourragères, c’est l’objet d’un atelier qui regroupe à Ouagadougou, quinze pays d’Afrique francophones. Cet atelier qui se déroule du 10 au 14 juillet, est coorganisé par le « Royal Botanic Gardens de Kew », et la FAO. Il s’inscrit dans le cadre d’un projet qui soutient les efforts de conservation des ressources phytogénétiques alimentaires et agricoles en Afrique. Il fait partie d’une série de deux rencontres dont la prochaine, du même genre, sera organisée le 28 juillet en Afrique du Sud au profit des pays anglophones.

Les participants devront à travers ces concertations, se doter d’outils nouveaux leur permettant d’améliorer leur capacité technique et leur efficacité sur le terrain. En cela, l’atelier revêt un intérêt particulier pour le Burkina.

Le ministre délégué à l’Agriculture, Bonoudaba Dabiré a affirmé de ce fait qu’il s’intègre parfaitement dans la nouvelle politique agricole du pays à savoir une agriculture moderne, orientée vers l’économie de marché.

Cet accroissement de la productivité agricole ne saurait pourtant se faire sans une bonne maîtrise des semences. Or, au Burkina, l’analyse du secteur semencier révèle des difficultés. Entre autres contraintes notées par les chercheurs, figurent la faible capacité technique des acteurs, le manque de maîtrise des opérations post- récolte, l’insuffisance et la mauvaise qualité des infrastructures de stockage ainsi que la méconnaissance et la mauvaise utilisation des produits de traitement.

Cette situation rend encore plus difficile la culture de certaines espèces très prisées par les Burkinabè telles que le niébé, l’arachide, le soja et les semences maraîchères.

En effet, ces espèces présentent de faibles taux de germination et sont par conséquent peu résistantes dans le temps. Toute chose qui met en péril les efforts des paysans et compromet la sécurité alimentaire. C’est au regard de cette situation que la FAO s’investit pleinement dans la recherche des solutions pour la conservation des semences. Pour cela, elle a sollicité la longue expérience de « Royal Botanic Gardens Kew », en matière de conservation des ressources phytogénétiques. Son expérience devra permettre aux participants de produire un document scientifique, qui servira de référence en matière de préservation des graines à conservation difficile pour les trois années à venir.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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