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Filière fruits et légumes : Miser sur la qualité pour conquérir le marché extérieur

Publié le mardi 11 juillet 2006 à 07h08min

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Le ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’artisanat a organisé, en collaboration avec l’Office national du commerce extérieur (ONAC) le 6 juillet 2006 à Bobo-Dioulasso, un atelier de validation de l’étude : « Diagnostic qualité de la filière fruits et légumes frais du Burkina Faso ».

Il est la résultante du travail de trois consultants (deux experts en qualité et un ingénieur agronome) qui ont eu pour mission de faire le diagnostic de la filière en vue d’un regain de compétitivité à l’exportation.

L’étude qui a duré un mois a conduit les consultants auprès des exportateurs, des producteurs, des conditionneurs, et des transformateurs dans les zones de Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Ouahigouya, Kaya et Banfora. Elle a permis de faire un état des lieux quant à l’approche qualité de la filière fruits et légumes, de l’analyser selon les normes ISO et celles demandées en Europe, principale destination de ces produits.

Les consultants avaient enfin pour tâche de formuler des recommandations pour l’amélioration de la qualité dans la filière. Le constat fait ressortir des niveaux très différents de qualité au sein des acteurs de la filière. « Certains ont atteint un bon niveau de qualité alors que d’autres n’ont même pas encore fait les premiers pas vers la qualité », note Anne-Marie M’Bengue un des consultants.

C’est certainement pour cette raison que le directeur général de l’ONAC, Justin Bayili, a affirmé « qu’il y avait urgence à résoudre les questions de qualité dans le secteur des fruits et légumes ». Cela, d’autant plus que le Burkina qui était dans les années 1970 parmi les premiers exportateurs de fruits et légumes dans la sous- région et en Afrique est aujourd’hui en perte de vitesse. Il est donc indispensable de repositionner les producteurs et exportateurs de la filière sur le marché sous régional et international, européen notamment.

Sur ce dernier marché, un certain nombre de règlements techniques imposent aux exportateurs le respect de certaines règles sanitaires et phytosanitaires avec lesquelles ceux du Burkina ont intérêt à être en phase. Pour ce faire, les consultants ont formulé des recommandations portant sur l’organisation générale de la filière par une harmonisation de la démarche qualité pour tous les acteurs et la mise en place d’un cadre réglementaire à institutionnaliser et à appliquer.

Par ailleurs, l’étude suggère l’organisation de séances de formation au profit des acteurs de la filière sur la qualité, la mise à leur disposition des textes pour qu’ils se les approprient. La mise en place d’un cadre financier (fonds de garantie) pour donner du tonus aux actions personnelles de ces acteurs a enfin été conseillée. Des acteurs dont les difficultés majeures portent sur le coût élevé du transport, la question foncière et le problème de financement.

Les autorités de tutelle, notamment le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’artisanat Benoît Ouattara, ont promis de jouer leur partition pour lever les contraintes auxquelles est confrontée cette filière pourvoyeuse de devises, d’emplois et qui apparaît comme un moyen de lutte contre la pauvreté.

Urbain KABORE

Sidwaya

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