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Crimes en série : La dernière proie" fut sauvée par son portable

Publié le jeudi 4 mars 2004 à 12h46min

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Une jeune dame que nous appellerons Josiane a eu de la chance comme on en gagne rarement. Elle a échappé à une mort certaine entre les mains du "serial Killer", principal mis en cause dans la série des crimes commis sur deux jeunes filles ces derniers jours. Récit d’une jeune dame encore sous le choc.

Dimanche 22 février, Josiane est rentrée de Niamey où elle s’était rendue pour affaires. Arrivée chez elle à 19 heures, elle prend une douche et se prépare à aller au lit quand son téléphone sonne. Un homme était en ligne et demande à la voir de toute urgence. Elle répondit qu’elle rentrait d’un voyage et était fatiguée. Mais l’homme insista tant et elle l’invita à venir chez elle au secteur n°10 de Ouagadougou. Le monsieur refusa et l’invita plutôt dans un maquis situé à côté de chez elle.

Arrivée à la buvette, elle trouva l’homme attablé devant une bouteille de bière. Elle s’installa à ses côtés et prit une sucrerie. C’est alors que le "Serial Killer" se mit à lui parler des déboires amoureux qu’il a connus avec une cousine de Josiane tout en priant Josiane de le mettre en contact avec une de ses copines. Josiane refuse de jouer le jeu tout en disant à l’homme qu’il l’a dérangée pour rien. Il se contenta de répondre qu’il était venu en taxi et priait la jeune dame de la déposer chez lui. Josiane accepta et rentra chez elle pour prendre de l’argent afin de se ravitailler en carburant. Le monsieur prit soin de la prévenir de ramener les pièces de sa moto car il y a des contrôles de police en ville.

De retour de chez elle, elle surprit l’homme qui appelait sur son portable. Il arrêta aussitôt la communication dès qu’il la vit. En route pour déposer le monsieur qui habitait loin (vers l’hôpital pédiatrique alors que Josiane habite les environs du secteur 10), Josiane lui demanda s’il était au courant de l’assassinat de Koanda une de ses anciennes copines. L’homme s’étonna tout en avouant qu’il n’avait pas été informé.

Josiane savait à peu près où habitait le monsieur, mais n’était jamais allée chez lui. Après donc l’avenue Charles de Gaulle, ils empruntèrent au niveau de l’hôpital pédiatrique la route de Saaba au grand étonnement de la jeune dame qui lui demanda s’il avait déménagé. Le monsieur rétorqua qu’il n’habite plus chez ses parents et qu’il aurait construit une maison un peu plus loin. Dans l’élan de la causerie, elle se retrouva au niveau du poste de police sur la route de Fada et l’étonnement céda la place à l’inquiétude chez Josiane.

Le portable sauva une vie

La jeune dame commença à se poser des questions sur la sincérité de son compagnon d’un soir qui est une connaissance de son copain. Refusant d’aller plus loin dans l’obscurité, elle freina et dit ceci à au monsieur : "j’ai une solution à te proposer. Je te donne les papiers de l’engin et tu continues car j’ai peur de cet endroit...". Ce dernier répondit que le copain de Josiane l’a plusieurs fois déposé et qu’elle n’avait pas à s’inquiéter.

Pendant qu’il parlait, la jeune dame avait eu le temps de rentrer discrètement sa main dans sa poche et d’appuyer sur le numéro de son copain qu’elle avait eu le temps de programmer. Celui-ci rappela immédiatement et elle lui cria aussitôt. "Je suis avec ton copain sur la route de Saaba..." . Son copain lui demanda à savoir qu’est-ce qu’elle "faisait" là-bas. Elle lui avoua que c’était pour déposer ce dernier que lui son copain a déjà eu à déposer. Ce dernier nia et demanda à parler à son copain pour lui intimer l’ordre de laisser sa copine en paix. Le copain demanda alors à la jeune dame de le déposer au bord du goudron afin qu’il trouve un taxi. Arrivé là, en voulant descendre de l’engin un couteau bien aiguisé tomba du blouson du monsieur. Il avoua que le poignard était pour sa protection propre, mais la jeune fille sans demander son reste démarra en trombe.

C’est à cet instant qu’elle réalisa que tous les crimes commis (Lingani et Koanda) pouvaient être liés à ce monsieur car ce dernier fut le copain des deux jeunes filles assassinées. Le lendemain, elle va voir une connaissance pour lui dire la frayeur qu’elle a vécue et son intention de quitter le pays pour sa propre sécurité. Sa connaissance la déconseilla et lui proposa plutôt d’aller à la gendarmerie raconter ce qu’elle a vécu. Le reste de l’histoire, vous la connaissez.

Ravigssi
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 4 mars 2004 à 13:38, par le guerrier burkinabé En réponse à : > Crimes en série : La dernière proie" fut sauvée par son portable

    ce genre de choses il faut plus tôt dénoncer cela au force de l’ordre que de chercher a quitté le pays,cela eviterai d’autres victimes sans une collaboration avec les forces de l’ordre’l’on ne pourra pas lutter efficacemment contre l’insécurité.bravo mlle pour votre courage,il reste aux autorités de donner plus de moyens au force de l’ordre,que cela ne reste pas que des discours pour ce faire valoir auprès de la population à l’approche des élections.

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