Difficultés que n’arrivent malheureusement pas à contourner une presse africaine et notamment burkinabé. Même si elles agissent très souvent dans des conditions précaires, il n’empêche de reconnaître qu’une tare décrébilise la noblesse de ce métier.

La quête d’informations et de documents est royalement ignorée au profit de la livraison de faits qui seraient établis parce que l’esprit le pense.

Il semble que plusieurs autorités seraient des milliardaires ayant de comptes bancaires garnis dans des paradis fiscaux. Une assertion péremptoire que ne vient étayer aucun début de fourniture de preuves. Est-ce seulement suffisant de dire pour croire que cela est. On est bien obligé d’y voir une façon qui s’apparente à la délation facile.

Forcément, le citoyen aimerait connaître qui sont ces autorités "feuillues" et dans quels paradis fiscaux ils garderaient X, Y ou tartampions milliards de francs.

On est tellement fondé dans notre droit à l’information incontestablement et non spéculative, que le président Jacques Chirac vient d’être épinglé par la presse française selon laquelle il aurait un compte dans une banque japonaise à hauteur de 300 millions de FF.

Oui, il est temps que la presse burkinabé qui prétend faire de l’investigation sorte de ce guetto dans lequel elle patauge. Ceux qui lisent ont droit aux lieux, aux noms, aux sommes afin que ces "nombreux riches" ne se transforment en monstres du Loch Ness.

Souleymane KONE

L’Hebdo