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Route Dédougou - Bobo-Dioulasso : Après l’inspection, l’expectative

Publié le samedi 1er juillet 2006 à 09h04min

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La route Dédougou-Bodo-Dioulasso couvre environ la moitié de la route nationale N°10 qui joint Bobo-Dioulasso à Ouahigouya selon une direction Sud-Ouest/Nord-Est après 366 km de parcours. La construction de cette route a commencé depuis février 2004 par la Compagnie Sahélienne d’Entreprise (CSE) pour un délai d’exécution de 30 mois.

A quelques mois du délai contractuel, le ministre Hyppolite Lingani accompagné de la presse a effectué une visite de terrain pour s’imprégner de l’état d’avancement des travaux. Le ministre Hyppolite Lingani n’a pas manqué d’exprimer ses inquiétudes quant au respect des délais d’exécution des travaux.

Cette route traverse trois provinces, à savoir le Houet, le Tuy et le Mouhoun et dessert directement quatre chefs-lieux de départements qui sont : Satiri, Bondoukuy, Ouarkoye et Bekuy. En effet, outre les cultures vivrières traditionnelles, la zone d’influence du projet est une région traditionnelle de production du coton avec des centres d’égrenages répartis entre Dédougou, Solenzo, Houndé et Bobo-Dioulasso.

Le bitumage de cette voie sur 176 km permettra le transit d’une bonne partie des bovins provenant du Nord et destinés aux principaux pays d’exportation que sont le Ghana et la Côte d’Ivoire. L’amélioration de cette voie permettra à cette région à fort potentiel agricole de bénéficier d’une infrastructure plus propice à l’évacuation rapide de ses produits. Elle sera créatrice de richesse pour la collectivité et source d’élévation du niveau de vie des populations rurales concernées par l’accroissement des échanges.

Leur excès facile générera une plus grande compétitivité au niveau national des ressources agricoles de la zone, conséquence d’une baisse des coûts de transports. D’un coût global de 15 593 207 603 F CFA pour une durée d’exécution de 30 mois, c’est la Compagnie Sahélienne d’Entreprise (CSE) qui est chargée de l’exécution des travaux. C’est depuis le 12 février 2004 que les travaux ont démarré. Le contrôle et la surveillance sont entre les mains du groupement CID-Maroc/CIRA Sarl pour un délai de mission de 32 mois. Les travaux proprement dits comprennent les terrassements, couche de fondation et de base, revêtement bicouche, la construction de 200 dalots et buses, la construction d’un pont 3 x 150 m sur le Wê ; l’installation de signalisations ; la construction de deux bretelles ; la construction de la retenue d’eau de Satiri.

Où en sont les travaux ?

Après une visite sur le terrain, on constate un retard dans l’exécution des travaux. L’entreprise CSE en charge de l’exécution des travaux a donné un certain nombre de raisons relatives à l’insuffisance du matériel et leur mauvais état qui occasionne des pannes.

Mais l’entreprise a promis d’y pallier avec la mise sur le terrain de nouvelles machines et le renforcement du personnel pour accélérer les travaux. Le taux d’avancement global des travaux est estimé à 53 % sur le marché de base dont le délai d’exécution est de 30 mois, il a été consommé 88 % du délai contractuel de base.

A l’heure actuelle, seulement 59 km de couche de base ont été réalisés, 51 km d’enduit bicouche, 45 unités dalots terminés, 33 unités de buses terminées.

C’est dire que plus de la moitié du travail reste à faire. Les responsables de l’entreprise ont promis de faire le maximum pour être dans les délais. Rendez-vous est pris pour une autre évaluation avec les hommes de médias, dans six mois, c’est à dire à l’échéance des délais initialement prévus avant des avenants.

Kibsa KARIM

L’Hebdo

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