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Comoé : De nouveaux maires, de nouveaux défis

Publié le jeudi 29 juin 2006 à 07h03min

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Dans la Comoé, les populations qui attendaient avec impatience leurs nouveaux Bourgmestres, sont pour la plupart satisfaites. Le haut-commissaire, M. Pierre Waongo, a procédé à l’installation de bon nombre de ces élus qui ont désormais la destiné de leur collectivité où attentes et espoirs sont suscités au regard des fortes mobilisations constatées.

C’est la cité du Paysan noir qui a ouvert le bal des installations de maires ce 24 juin. Elu sous la contestation de son challenger, le CDP, l’installation de M. Mamadou Koné s’est déroulée sans les élus du CDP à l’exception du maire sortant. Sous une forte mobilisation, le nouveau maire a été installé devant les premières autorités des cascades et de plusieurs autres invités de marque.

Les élections, à l’issue desquelles le RDB est sorti victorieux, ne se sont pas passées sans heurts particuliers et le nouveau maire s’est surtout attelé à présenter des excuses publiques à ses concurrents qui, visiblement, en ont gros le cœur. Ainsi, ces excuses sont présentées à tous ceux qui se sont « sentis offensés par mes propos et mes actions au cours de la campagne municipale », dira-t-il.

C’est dire que la cohésion sociale a été écorchée et M. Koné en est conscient en plaçant sa priorité sur la quête de la cohésion sociale. Puis, la promotion économique de la commune, la réalisation d’infrastructures, de routes, de caniveaux sont des promesses du tout nouveau locataire de la mairie de Banfora. Pour le maire de Banfora, professeur d’histoire et géographie de formation mais reconverti dans l’agriculture, il est temps de se mettre au travail car il y a de "nombreux défis à relever".

Après Banfora, ce fut le tour de Niangoloko de voir son maire installé ce 24 juin 2006 devant une grande mobilisation d’amis, de maires, et d’invités. On notera cette forte délégation de la Côte d’Ivoire, plus précisément de Féréké, venue soutenir le maire Abdoulaye Dramane Soulama, ce transitaire de formation qui se succède à lui-même.

Elu le 31 mai dernier, son parti, le CDP, qui contrôle la mairie, a eu 28 conseillers contre 20 pour le RDB. Là-bas, la lutte aura été aussi rude et au maire Soulama d’encourager son challenger, M. Hema Kinibié Dominique. « Je lui tends une main fraternelle pour l’inviter à se joindre aux processus de construction de notre cité », dira le maire qui réitérera son engagement à relever tous les défis liés à l’immense confiance que l’on a placée en lui.

Ville frontalière, où tout est à la fois prioritaire, tant dans le domaine éducatif et sanitaire, le maire Soulama place sa priorité sous la réconciliation entre toute la population afin de réussir son programme.

Le lendemain 25 juin, on notera la présence du ministre Benoît Ouattara sur le périple d’installation des maires. Première étape, Ouo où le maire Souleymane Ouattara élu le 31 mai par 46 conseillers sur les 56 qui composent le conseil. Trois partis se sont partagé les voies dont le CDP : 48, le RDB : 5 et le PAI : 3.

Commune rurale la moins nantie avec ses 28 villages, il n’y a que 7 écoles primaires et 2 CSPS. Les problèmes de scolarisation, de sécurité (pas de forces de l’ordre), de santé, de téléphone, de forages, de conflits agriculteurs/éleveurs sont entre autres défis qui attendent ce maire, responsable du service qualité à la BRAKINA à la capitale.

A Sidéradougou, avec ses 40 villages, les défis qui s’imposent au maire Bamory Ouattara, économiste, administrateur des services financiers actuellement à l’Institut national de la statistique, sont presque identiques à ceux de Ouo. Sauf que l’on dispose dans cette commune d’agents de sécurité.

Le maire dit compter sur la mobilisation sociale pour inculquer à la localité, un élan de développement à la faveur de cette décentralisation. « Il s’agira pour nous de travailler à la création d’un capital de sympathie et d’estime pour notre commune au niveau internationale et d’exploiter à fond toutes les opportunités offertes », explique M. Bamory Ouattara, qui précise que l’objectif est d’ancrer leur commune dans les champs de financement des services urbains de base qu’offre la coopération internationale.

Autre maire installé ce 25 juin 2006 est celui de Tiéfora, M. Sanlé Souleymane Sory, banquier à la retraite. Ce dernier reste comblé du fait de la mobilisation autour de lui. Sans avoir battu campagne pour des problèmes de santé, il a requis l’attention de la population. Le 26 juillet 2006, le ministre Benoît Ouattara s’est rendu dans son village à Mangodara en compagnie du haut-commissaire où ils ont installé le maire. C’est M. Ouattara Adama, agent de bureau, qui prend la destiné de cette commune rurale.

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga

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