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Pollution de la nature : Le refus des sachets plastiques, un geste écocitoyen

Publié le jeudi 29 juin 2006 à 07h31min

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Alain Edouard Traoré, secrétaire permanent du CONEDD

Dans le cadre des manifestations de la VIIe édition des journées des communautés, un symposium sur les problèmes environnementaux, le droit de l’environnement et de l’écocitoyenneté, s’est tenu à l’ENEP de Gaoua. C’était jeudi 22 juin 2006.

Autorités politiques, coutumières et religieuses, représentants des différentes communautés vivant au Burkina Faso et présents à cette VIIe édition des journées des communautés, élèves, enseignants, techniciens du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie se sont retrouvés jeudi 25 juin 2006 à l’ENEP de Gaoua. Ils ont, une journée durant, réfléchi sur la problématique environnementale, le droit de l’environnement et l’écocitoyenneté. L’environnement n’a pas de frontières, a-t-on coutume de dire.

Il s’est agi donc à travers ce symposium dont le thème a aussi été celui général des journées des communautés, « L’environnement, une préoccupation pour toutes les communautés », de souligner la nécessité de conjuguer les efforts pour gérer nos ressources naturelles communes et notre cadre de vie. Les participants au symposium ont été aidés en cela par des communications, des exposés-débats et la projection d’un film documentaire sur l’environnement.

Ainsi, ils ont pu s’imprégner de l’état de l’environnement au Burkina Faso grâce à un géographe de formation, M. Sidibé Norbert, chef de service Information, environnementale et Monitoring de l’Environnement au sein du secrétariat permanent du Conseil national pour l’Environnement et le Développement durable (CONEDD). L’intervention de M. Alain Edouart Traoré a permis d’en savoir un peu plus sur la politique nationale en matière d’environnement et sur les conventions internationales ratifiées par notre pays.

De la communication de M. Norbert Sidibé, l’on retiendra que les problèmes majeurs environnementaux sont de six ordres. Le premier est lié à la perte de la diversité biologique due à une variation de climat et à l’action de l’homme. Il ressort en effet que l’homme est le principal destructeur de son environnement eu égard au fait qu’il tire toute sa subsistance de la nature. D’où les multiples défrichements, les surpâturages, les occupations illégales des forêts classées. Le second problème, c’est le phénomène global de réchauffement de la planète-terre. Cela est dû essentiellement à la pollution, aux déchets plastiques, aux pesticides.

Entre autres problèmes soulevés, il y a la forte pression sur les ressources en eau, les problèmes liés à la dégradation des sols, au mode de vie de l’être humain. Tout cela entraîne des nuisances et des conséquences drastiques : tarissement précoce des cours d’eau, baisse de la disponibilité des produits ligneux, disparition d’espèces végétales et animales, etc.

L’environnement, le capital de l’économie burkinabè

Comme solutions à tous ces problèmes, l’Etat burkinabè a mis en place une politique. Sa première caractéristique est la ratification de certaines conventions internationales notamment la convention de Ramsar relative aux zones humides et la convention de Rio de Janeiro sur la diversité biologique. Sa seconde caractéristique est la mise en œuvre de programmes et de stratégies de gestion des ressources naturelles et d’aménagement des forêts.

Mais estime M. Alain Edouard Traoré, tout est une question de prise de conscience chez chaque citoyen, de responsabilisation et d’application des textes car l’environnement demeure notre principal capital économique (85% de la population étant des agriculteurs).

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)


Les recommandations du secrétaire permanent du CONEDD, Traoré A. Edouard

S’agissant des actions concrètes des citoyens dans le sens de l’amélioration de notre cadre de vie, nous pensons aux problèmes d’assainissement et de gestion des déchets. Il nous faut adopter des comportements responsables par rapport aux déchets que nous-mêmes produisons, aux nuisances dont nous sommes les auteurs. Nous devons travailler au niveau de chaque citoyen à réduire au maximum ces nuisances, à ce que les déchets puissent être conditionnés et gérés de manière respectueuse de l’environnement.

Nous souhaitons que les citoyens ne puissent plus jeter les sachets à tout vent et les mettre où il faut. Une autre idée, c’est de ne même pas accepter les sachets là où il ne le faut forcément pas. La ménagère peut faire ses achats avec un panier au lieu d’en prendredix au marché pour ses emballages. Par ailleurs un paquet de biscuit ou un bocal d’olives acheté au supermarché n’a pas forcément besoin d’être mis dans un sachet.

Il faut que nous soyons responsables dans nos consciences en posant des actes qui ne produisent pas de déchets ou ayant un impact sur l’environnement. Le citoyen mécanicien n’a pas intérêt à jeter l’huile de vidange à tout bout de champ. Sur le plan de la gestion des ressources naturelles, il y a plusieurs dimensions d’actions.

La première c’est que le citoyen prenne conscience que la destruction de son environnement le met en péril. Celui qui a conscience de cela ne mettra pas le feu à la brousse. Il faut un travail de sensibilisation à ce niveau. Maintenant, il y a aussi tout le dispositif réglementaire, administratif qui doit réprimer. D’une part, on doit sensibiliser, responsabiliser ; d’autre part, on doit veiller à ce que ceux qui ont des responsabilités puissent les assumer.

Au delà, il faut de meilleures politiques : appuyer les populations, lutter contre la pauvreté pour que des individus ne soient pas obligés de couper le bois par exemple pour pouvoir survivre et travailler à leur montrer les méthodes pour préserver la fertilité des sols.

I.B

Sidwaya

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