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Journée africaine de l’Administration et de la Fonction publique : Lassané Sawadogo prône la valorisation du capital humain

Publié le jeudi 29 juin 2006 à 07h33min

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Lassané Sawadogo

Dans le cadre du douzième anniversaire de la Journée africaine de la Fonction publique, célébré aujourd’hui 29 juin 2006, le ministre Lassané Savadogo s’adresse aux travailleuses et travailleurs de l’administration publique, ainsi qu’aux usagers et partenaires de la Fonction publique du Burkina.

Il en appelle à la valorisation du capital humain, à travers une invite à la réflexion sur l’avenir des écoles de formation professionnelle.

- Travailleuses et travailleurs de l’administration publique ;

- Usagers et partenaires de la Fonction publique du Burkina Faso ;

Voilà douze (12) années que le 23 du mois de juin de chaque année est retenu pour célébrer la Journée africaine de l’administration et de la fonction publique. C’est pour manifester une attention particulière aux problèmes de la fonction publique et affirmer sa foi en l’avenir des administrations africaines que la conférence panafricaine des ministres de la Fonction publique a institué cette journée, en 1994. Comme tous les ans, le Burkina Faso se joint, ce 29 juin, à la communauté des administrations africaines pour célébrer cette journée de bilan et de partage. Cette année, les activités commémoratives seront organisées autour du thème : « Le statut des élèves des écoles de formation professionnelle ».

Le choix de ce thème traduit toute l’importance que le gouvernement accorde à la formation professionnelle, initiale et continue en tant que facteur d’efficacité des services publics, dans un contexte où l’administration est l’un des instruments privilégiés d’exécution des politiques gouvernementales et un outil d’orientation et d’impulsion du développement. Mais la pleine participation de la Fonction publique à la conception et à la mise en œuvre des politiques gouvernementales, à l’orientation et à l’impulsion du développement économique et social requiert de cette fonction publique que celle-ci soit productive et performante.

Pour y parvenir, l’administration doit faire une place de choix aux ressources humaines car, la construction d’une administration publique efficace est largement tributaire de la qualité des enseignements dispensés aux agents et aux futurs agents publics. Aussi, il importe d’accorder une attention particulière à la situation de ces élèves appelés à mettre leurs compétences et leur savoir au profit de l’intérêt général. Les élèves des écoles de formation professionnelle se répartissent en 3 grandes catégories :

1°) les fonctionnaires ou agents contractuels élèves ;

2°) les élèves fonctionnaires ou contractuels ;

3°) les auditeurs libres.

A ce jour, le dispositif juridique régissant ces élèves est constitué du règlement intérieur des écoles de formation professionnelle et de la loi n°013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique. A l’examen, les questions réglementées par ces textes n’épuisent pas les préoccupations des écoles de formation professionnelle, notamment celles relatives aux élèves. Ces constats justifient le choix du thème de cette 12e journée africaine de l’administration et de la Fonction publique. L’investissement dans les ressources humaines étant un élément essentiel dans l’amélioration des performances de l’administration, il importe de faire en sorte que les élèves des écoles de formation professionnelle puissent bénéficier de conditions optimales de travail. Dans cette perspective, il convient de réfléchir sur la pertinence du dispositif juridique actuel, qui devrait prendre en compte un certain nombre de préoccupations, au nombre desquelles on peut retenir :

1°) la diversité des statuts des écoles de formation professionnelle (administration centrale, établissements publics de l’Etat, etc.) ;

2°) la relecture des programmes des écoles de formation pour prendre en compte les besoins des ministères et des institutions ;

3°) le statut des enseignants des écoles de formation professionnelle ;

4°) l’émiettement des écoles de formation professionnelle ;

5°) la responsabilité de l’élève recruté par voie directe en cas de faute commise dans le cadre de sa formation ;

6°) la question de la prise en charge des risques encourus lors des stages de formation.

- Travailleuses et travailleurs de l’Administration publique ;

- usagers et partenaires de la Fonction publique du Burkina Faso ;

C’est compte tenu de l’importance de ces questions que je voudrais que cette journée consacrée à l’administration et à la Fonction publique soit une occasion pour tous les acteurs en charge de la formation professionnelle dans notre pays, de mener une réflexion profonde sur la question du statut des élèves des écoles de formation professionnelle et sur l’opportunité du renforcement des capacités de ces écoles, afin qu’elles puissent participer plus activement à la valorisation du capital humain. Je vous souhaite une bonne et heureuse journée de l’administration et de la Fonction publique.

Je vous remercie

Le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat,
Lassané SAWADOGO

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