Le forum intergénérationnel sur la gouvernance endogène en Afrique de l’Ouest a pour but principal de susciter la participation de toutes les couches socioéconomiques à la consolidation de la paix et de la démocratie. Prévu du 26 au 28 juin 2006, dans la capitale burkinabè, ce forum est organisé par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest/ Organisation de coopération et de développement économiques (CSAO/OCDE).

Il regroupe plus d’une centaine de participants constitués de jeunes, de femmes, de porteurs de savoir et de sagesse, de chercheurs, de représentants d’institutions régionales et panafricaines... Ils sont tous venus des pays membres de la CEDEAO, de la Mauritanie, du Cameroun et du Tchad. Les participants devront, au cours de leurs travaux, définir les pistes pour une meilleure implication des jeunes et surtout des femmes dans la marche contre l’instabilité.

Ces deux franges pourtant importantes (en terme de nombre) de la population, restent jusque-là en marge des négociations et des décisions en faveur de la paix et de la démocratie. C’est le constat fait par le directeur du CSAO/OCDE, Normand Lauzon.

Or, a-t-il poursuivi, la partie Ouest du continent africain doit faire face à de nombreux défis. Il s’agit notamment de la crise des valeurs, des problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité, de la question de la citoyenneté et de l’extrême pauvreté. Pour relever ces défis, la partition de toutes les composantes de la société est nécessaire, a indiqué M. Lauzon. Et tout cela, dans « une approche régionale de complémentarité », a-t-il ajouté.

C’est pourquoi le forum de Ouagadougou met en dialogue et en synergie la diversité de générations et de composantes de l’espace public et de la société civile ouest-africains. Les jeunes, par exemple, hériteront des anciens de l’héritage important de mécanismes, valeurs, méthodes et approches de gouvernance et de prévention des conflits. « Nous ne pouvons pas faire l’économie du passé pour construire le présent encore moins le futur... », a fait remarquer le directeur du CSAO/OCDE. Une opinion largement partagée par le ministre burkinabè de l’Economie et du Développement Seydou Bouda, président du forum.

Pour lui, le dialogue intergénérationnel permet de capitaliser les acquis sociaux des peuples au profit de la paix et de la démocratie dans la région. Les échanges d’expériences de Ouagadougou aboutiront à un renforcement des capacités endogènes. Une étape importante vers la réalisation des aspirations des populations des 18 pays participants.

Koumia Alassane KARAMA (karamalass@yahoo.fr)

A la connaissance du CSAO/OCDE

Le Club du Sahel a été créé en 1976 à l’initiative des pays membres de l’OCDE en liaison avec les autorités des pays sahéliens. Le club se voulait un forum de concertation et de plaidoyer en faveur d’un soutien accru et durable de la communauté internationale aux pays de la région, victimes de la sécheresse. En 2001, le conseil d’administration du Club du Sahel a décidé d’élargir son champ d’action à toute l’Afrique de l’Ouest. Le Club du Sahel est ainsi devenu le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO). Il joue le rôle de passerelle entre les pays de la région et l’OCDE. Ses objectifs sont entre autres de :

 aider à identifier les questions stratégiques concernant le développement à moyen et long terme de l’Afrique de l’Ouest ;

 contribuer à la mobilisation et au renforcement des capacités africaines dans le cadre d’une approche réseau ;

 soutenir des initiatives et les efforts africains en faveur du développement de la région ;

 promouvoir des débats constructifs.

Sources CSAO

Sidwaya