L’objectif était d’échanger de manière franche et directe avec les journalistes de la Radio rurale. Ces derniers ont pu égrener devant le ministre le chapelet de difficultés auxquelles, ils sont confrontés dans l’exercice de leur metier.

Les difficultés de la rédaction de la Radio rurale sont relatives aux manques de personnel, de ressources matérielles et financières, de véhicules de reportage... La Radio rurale, ont indiqué les journalistes, manque de moyens de déplacement. "Nous n’avons que trois (3) véhicules en bon état dont celui du directeur", a précisé le directeur Inoussa Kinda. Ce qui constitue un handicap pour les sorties de terrain.

A cela s’ajoute l’insuffisance de carburant, la dotation de la Radio n’ayant pas augmenté depuis cinq ans, alors que le prix des hydrocarbures augmente sans cesse. Aussi, le ministre de l’Information a été informé du manque de ressources financières pour la réalisation des projets de reportage des journalistes. Toute chose qui contraint la Radio à se contenter des reportages commandés.

L’autre frein à l’épanouissement de la Radio rurale, selon les témoignages, reste la faible disponibilité de journalistes en langues nationales. Par ailleurs, l’état défectueux du mobilier de bureau, la question des bourses d’étude, ont été posés au ministre Joseph Kahoun. Dans un langage direct et empreint d’humour, le ministre de l’Information, M. Joseph Kahoun a rassuré la rédaction de la Radio rurale de son appui dans la mesure du possible.

En réaction, le ministre a salué la sincérité avec laquelle les problèmes de la Radio ont été diagnostiqués par les agents. A son tour, il a fait des propositions à même d’aider à relever certains obstacles. Pour ce qui concerne le problème de déplacement, Joseph Kahoun a rappelé à l’assemblée les efforts déjà consentis par son ministère pour doter la Radio rurale des véhicules .

Il a néanmoins rassuré le directeur Inoussa Kinda d’un appui avec des véhicules du ministère pour certaines sorties de terrain. Toutefois, il a fait comprendre aux agents que son ministère connaît aussi des difficultés d’ordre financier et matériel. Pour les mobiliers de bureau, "ça peut être reglé", a repondu le ministre. Le directeur des Affaires administratives et financières (DAAF) du ministère de l’Information a appuyé les propos du ministre, en promettant à la Radio rurale des armoires métalliques et la réparation de celles qui peut l’être.

Par ailleurs, le ministre Joseph Kahoun a affirmé avoir lui-même conscience de l’insuffisance de présentateurs en langues nationales. Il a proposé de mûrir la réflexion sur les possibilités de recruter des animateurs (ayant au moins le certificat d’études primaires) "qui savent et qui veulent" parler les langues nationales.

De façon générale, Joseph Kahoun, dans un langage direct, empreint parfois d’humour, a donné sa lecture des difficultés enregistrées à la Radio rurale. Au terme des échanges, les deux parties se sont séparées satisfaites. Les journalistes ont souhaité vivement que les propositions se transforment en actes concrets pour redonner à leur média toute son notoriété.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya