Burkina-Cuba : Le secteur sanitaire, l’un des points d’attraction de la coopération
Débutée le mercredi 21 juin dernier, c’est ce vendredi 23 juin que prend fin la visite d’amitié et de travail de M. Felipe Pérez Roque, ministre des Affaires étrangères de la république de Cuba. Avant d’y revenir dans nos prochaines éditions, nous faisons une ébauche des acquis de cette coopération, dont le secteur sanitaire burkinabè bénéficie d’un appui constant.
L’insuffisance du personnel soignant est une préoccupation au Burkina. En dépit des efforts constants du gouvernement, la couverture sanitaire du pays en médecine a toujours du chemin à faire. C’est pour résorber ce déficit que la coopération cubaine attache du prix à l’assistance médicale au Burkina.
Ainsi à travers le Burkina, notamment à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Kongoussi et Fada N’Gourma, des médecins cubains apportent leur assistance au soin des populations. Le chef de la brigade médicale, le Dr. Carlos avoue que son équipe est bien intégrée au sein de la population burkinabè et exerce sans complexe leur profession.
Au centre médical de l’Association Managré-Nooma pour la protection des orphelins (AMPO), trois médecins cubains dont deux généralistes et un dermatologue font des prestations.
Ils sont assistés par deux infirmières burkinabè pour faciliter la communication avec les malades.
Selon le Dr. Sergio Romao (généraliste), la collaboration est excellente et la population afflue pour divers soins : les pathologies généralement constatées sont : le paludisme, la toux, la méningite etc. Quant au matériel médical, il affirme que le nécessaire existe pour les consultations.
Léontine Samandoulgou, infirmière de son état, travaille à AMPO depuis trois ans. Elle nous confie que la compréhension règne et le nombre de patients à consulter avoisine les 80 par jour. La gratuité des soins, des médicaments et la disponibilité des médecins soulagent et remontent les patients affirme-t-elle.
En rappel, AMPO a été créée en 1996 par une allemande du nom de Mme Katrin Ronde. Le centre compte trois cents pensionnaires composés de jeunes ruraux et d’orphelins. Au-delà des soins, le centre est aussi un cadre d’espoir car les enfants sont scolarisés et apprennent un métier.
Mme Zénabou Nassa, responsable administrative du centre rassure que les enfants à AMPO se trouvent dans une famille et l’éducation qu’ils reçoivent leur permet de s’intégrer dans la vie socioprofessionnelle.
Théodore ZOUNGRANA (tzoungrana@yahoo.fr)
Sidwaya