Elu le 30 mai 2006 par 96 conseillers contre 16 pour le maire sortant qui, malgré la mise en garde du parti, s’est tout de même présenté, le nouveau locataire de l’Hôtel de ville de la cité de Bankuy, M. Gnami V. Konaté, était visiblement heureux en cette matinée du 17 juin 2006.

Un orchestre venu de Ouaga a d’abord assuré le show par une parade à travers la ville. La devanture de l’Hôtel de ville, où a lieu la cérémonie, a refusé du monde. Les places assises n’arrivaient plus à contenir le nombre d’invités, de nombreux directeurs et chef de services ont fait le pied de grue pour suivre la cérémonie.

La troupe Nikienta, Yoro po, la vedette Hakarafa, la femme de l’artiste Kiénou et le Pouvoir ont tenu en haleine le public, qui commençait à s’ennuyer compte tenu du retard mis par les organisateurs pour débuter la cérémonie d’investiture.

Au niveau de la cabine technique, une pagaille s’installe : le micro devient à la portée de tout le monde et bien sûr en l’absence du maître de cérémonie. Mais lentement on s’acheminait vers l’objectif de ces retrouvailles en ce samedi 17 juin : l’investiture du nouveau maire de la cité de Bankuy.

Après Ie bain de foule des autorités où on pouvait apercevoir le 1er vice- président de l’Assemblée nationale, M. Oubkiri Marc Yao, le haut-commissaire de la province, M. Armand Ouattara, a procédé à l’investiture du nouveau maire.

Il faut rappeler que l’élection du nouveau maire de la commune a connu toutes les tergiversations possibles, car au sein même du parti majoritaire, quelques conseillers étaient pour le maire sortant, Mme Hakani Elisabeth Kondé née Dayo. Le suspense aura duré jusqu’au 30 mai 2006, date à laquelle les conseillers du département ont procédé à l’élection de celui devant présider aux destinées de la commune urbaine de Dédougou.

M. Gnani Valentin Konaté, qui succède ainsi à madame Hakani Elisabeth Kondé née Dayo, devient le 3e maire de Dédougou après Michel Gnidé Tamini, 1er locataire de l’Hôtel de ville. En plaçant son mandat sous le signe de la concorde sociale, le maire a souhaité travailler à l’unisson de tous les fils du département, car dans la division, rien ne peut se construire alors que Dédougou demeure jusqu’à preuve du contraire un vaste chantier où tout est priorité.

Par exemple, le marché central, dont la réhabilitation a débuté depuis 1998, est toujours inachevé. Le projet de bitumage, d’une distance de 1 800 kilomètres, est suspendu depuis plus d’un an sans aucune explication à la population.

L’hygiène aussi occupera une place importante dans le travail qui attend l’actuel Conseil municipal, car la ville brille par son insalubrité surtout dans les secteurs situés au centre. A cela vient s’ajouter le problème de caniveaux, dont Dédougou souffre énormément, car pendant la saison hivernale, certaines routes dans les secteurs deviennent impraticables. Les deux établissements secondaires publics n’arrivent plus à contenir le nombre d’élèves voulant poursuivre leur cycle scolaire.

Le besoin en infrastructures sanitaires

Vu et entendu

• Des chaises qui s’arrachent comme des pains. C’est un constat qui s’est dégagé de la cérémonie d’investiture du maire ; les organisateurs ont sous-estimé Ie nombre des invités dans les prévisions. Conséquence : de nombreux invité

L’Observateur