Tout n’est pas perdu pour eux, mais il leur reste un match couperet contre l’Ukraine, pour la seconde place qualificative du groupe H. Les Ivoiriens, eux, jouent pour l’honneur contre les Serbo-monténégrins

Les Tunisiens avaient une belle carte à jouer dans cette opposition face aux Espagnols. Après son nul devant l’Arabie Saoudite, l’on se disait que cette formation avait des qualités qui pouvaient lui permettre de réaliser un grand coup dans ce mondial. Conscients de la force de leur adversaire, les protégés du sélectionneur français Roger Lemerre ont voulu frapper très vite d’entrée.

Opération bien réussie pour eux, car dès la 8e minute de jeu, l’attaquant tunisien, Ziad Jaziri, bute une première fois sur le portier espagnol, Casillas, avant de trouver le chemin des filets (1-0, 8e mn). Dès lors, les Africains doivent faire face à la machine de la « Seleccion ». Ils se musellent à l’arrière et font échec aux offensives ibériques. Ils vont résister jusqu’à la 70e mn, où, grâce à un coatching gagnant, Raul Gonzalez, entré en cours de jeu, remet les pendules à l’heure (1-1).

La suite, on la connaît. Les Tunisiens craquent complèteme et, coup sur coup, Fabregas (77e mn) et Fernando Torres (91e mn) sur penalty, scellent leur sort. Les Espagnols en huitièmes, le ticket des Tunisiens passe forcément par l’Ukraine (le 23 juin prochain, à 16 h, à Berlin), qui a repris des couleurs devant l’Arabie Saoudite (4-1).

Les Eléphants, pour l’honneur

La Côte d’Ivoire effectue ce soir sa dernière sortie dans ce mondial allemand face à la Serbie-Monténégro. Déjà éliminés, les Eléphants joueront juste pour l’honneur. Après leur déconvenue dans cette coupe du monde, les coéquipiers de Drogba (qui sera suspendu pour cumul de cartons jaunes) tenteront de faire plaisir à leurs fans et surtout à tout le peuple ivoirien, qui, depuis l’élimination de la Côte d’Ivoire, ne cesse de tirer à boulets rouges sur le sélectionneur français, Henry Michel. Hier applaudi, aujourd’hui hué, il est la cible de tous les journaux ivoiriens.

Ceux-ci estiment que c’est ce dernier qui a gâché la fête des Eléphants en faisant un mauvais choix des hommes. C’est toujours ça le problème en Afrique. Quand ça ne marche pas, c’est toujours la faute des autres. De toute façon, les Ivoiriens, s’ils veulent retourner la tête haute à Abidjan, ont intérêt à s’imposer ce soir.

Kader Traoré

L’Observateur