LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Mondial 2006 : Thank you Black Stars !

Publié le lundi 19 juin 2006 à 06h32min

PARTAGER :                          

On est peut-être allé vite en besogne lorsque nous écrivions, dans une de nos éditions, que le Ghana est vraiment tombé. C’était après sa défaite contre l’Italie (0-2) le 12 juin dernier à Hanovre. Il était, à ce moment, le troisième pays africain à perdre dans ce tournoi après la Côte d’ivoire et l’Angola.

Le Togo, lui non plus, ne sera pas à la hauteur puisque battu par la Corée du Sud (1-2). La Tunisie, sans faire mieux, n’a pu obtenir qu’un match nul face à l’Arabie Saoudite (2-2). Comme on le voit, ce n’est pas du tout fameux pour nos représentants qui ont connu des fortunes diverses.

Après les avoir vus à l’œuvre, le doute a commencé à s’installer quant à leurs capacités à s’améliorer même s’ils ont laissé entrevoir de bonnes choses. Les uns et les autres ayant tiré les leçons de leur entrée en matière, une deuxième défaite était synonyme d’élimination pour ceux qui ont zéro pointé.

Pour n’avoir pas su remettre des choses au point, la Côte d’ivoire est le premier pays africain à rentrer à la maison. Nous l’avions dit, l’enthousiasme seul ne suffit pas dans une rencontre. Pour aller loin dans une compétition de cette envergure, il faut plus que ça. Comme les Aigles de Carthage, les Palencas Negras marquent 1 point à leur compteur après le nul face au Mexique ( 0-0).

Mais, ils ont moins de soucis que les Eléphants et on sera situé sur leur sort le mercredi 21 juin contre l’Iran. Le Ghana, pour sa deuxième sortie, a fait des merveilles à Cologne. Ayant le dos au mur, il a mis toutes voiles dehors pour se replacer dans la course.

L’équipe qu’il a battue, c’est la République Tchèque (2-0) qui avait bien débuté le tournoi en dominant les Etats-Unis (3-0). Qui aurait cru, au départ, que les Black Stars se remettraient en selle face à un adversaire qui occupe le deuxième rang au classement FIFA (derrière le Brésil) ? C’est fabuleux ce que les Ghanéens ont fait et c’est comme ça que les formations africaines devront jouer.

Il ne faut pas attendre d’être dans une situation délicate pour se réveiller. Notre voisin a su vraiment réagir et là, on ne peut pas dire qu’il n’a pas retrouvé son football. Dans ce match couperet, les quadruples champions d’Afrique ont sorti les tripes pour remporter une victoire nette et sans bavure. Le score aurait même pu être large que personne n’en aurait trouvé à redire.

Le Ghana a renoué avec le beau jeu qu’on lui connaissait : l’organisation collective, le passage de l’attaque à la défense et la finition. La récupération collective, qui nécessite la collaboration de tous les joueurs, l’organisation et la synchronisation des actions, étaient visibles sur le terrain.

Ce qu’on a apprécié chez les hommes du sélectionneur Serbe, Ratomir Dukovic, c’est leur rage de vaincre avec en toile de fond la concentration et une ouverture du score rapide qui leur a davantage mis en confiance. Ils ont fait ce qu’il fallait en réussissant souvent à conduire des actions tranchantes, à une ou deux touches de balle. A tout prendre, les Ghanéens ont montré beaucoup de courage et un certain talent.

Si vous l’avez remarqué, même après le penalty raté, ils poussaient, s’acharnaient, s’installaient dans la moitié du terrain tchèque et cherchaient le K.-O. On a vibré, à l’unisson, pour cette première victoire africaine. A Accra, Kumasi, Tamalé et bien d’autres villes ghanéennes, on a accueilli avec une fierté retrouvée le succès des siens.

Le Ghana a montré ce qu’il vaut et on peut d’ores et déjà parié que pour son dernier match contre les Etats-Unis, il se surpassera encore plus pour franchir le premier tour de la Coupe du monde de son histoire. Il a prouvé par cette victoire acquise à la force du poignet qu’il est sur le bon chemin. Pour avoir été performant en attaque, on attend de lui, face aux Américains, un football explosif où l’engagement sera permanent.

Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique