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Commerce équitable : S’organiser pour trouver des marchés

Publié le mercredi 14 juin 2006 à 07h38min

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L’Afrique de l’Ouest est la 2è producteur de coton avec une production estimée à plus de 2 millions de tonnes. Comment faire pour que les 15 millions de cotonculteurs ouest africains puissent bénéficier des retombées économiques de leur production dans un environnement mondial où le continent subit le jeu du commerce mondial ?

Des voix s’élèvent de plus en plus pour exiger de l’Occident l’application d’un commerce équitable au profit des cotonculteurs africains. En effet, le commerce équitable vie à garantir au producteur le plus démunis de commercialiser ses productions à des prix nettement plus rémunérateurs que les cours mondiaux. Il offre également la garantie d’un prix minimum payé au producteur et d’une prime de développement.

Ce commerce favorise par ailleurs la mise en place de conditions et de délais de paiement voire de préfinancement mettant àl ‘abris le paysan ou l’artisan de la braderie de ses produits ou au recours à des prêts usuraires. En somme, le commerce équitable entend accompagner et renforcer les capacités des organisations de producteurs par la mise sur pied de programmes de développement (programmes sanitaires, d’éducation par exemple).

De l’initiative des quatres pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina, Mali, Bénin et Tchad) à la Déclaration de Hong Kong, le commerce équitable est donc dans toutes le lèvres. Pression d’autant plus légitime que le coton africain bien que compétitif peine à rivaliser sur le marché mondial à cause des prix de vente très souvent largement en deça des coûts de production. Si rien n’est fait ont , semblent-ils, compris les africains la survie de 20 millions de personnes serait en cause. Pour l’Afrque, le coton est en effet une filière vitale qui constitue le revenu de 20 millions d’âmes.

Au regard de l’importance de la filière dans les économies nationales (60% des recettes d’exportation au Burkina par exemple), la lutte doit se méner sur le chantier de l’adoptant des principes d’un commerce équitable. Une telle mesure « défavorable » à priori pour l’Occident et le coton chinois, pourrait permettre au Continent de consolider et de pérenniser la filière textile africaine. Des initiatives sont prises ou sont en voie de l’être dans cette perspective.

Le label Max Havelaar, mis sur pied en mars 2005 par l’association Max Havelaar et le Groupe DAGRIS vise en effet, à capitaliser les atouts du coton africain. Le coton équitable étant une première filière non-alimentaire labelisée, le label Max Havelaar concerne pour l’instant le coton en provenance de quatre pays d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Burkina faso, du Mali, du Cameroun et du Sénégal auxquels il faut ajouter l’Inde en Asie. Plus de 15000 producteurs africains de coton bénéficient directement et concrétement de ce label.

Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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