K-Lala ! Un nom qui rime désormais avec l’art décoratif et mobilier au Burkina Faso.K-Lala se compose d’artistes issus de plusieurs nationalités qui convergent leur talent pour valoriser l’art décoratif et mobilier traditionnel africain. Pour la première édition du Salon des fibres et matières (SAFIMA) tenue à Ouagadougou du 8 au 10 juin dernier, K-Lala a exposé ses créations.

Dans cet espace disposé à l’attention du public, des acheteurs professionnels, des lampes-cauris, des rideaux, des abat-jours, des rondes serviettes, des sacs etc. "C’est très beau ce que je vois dans ce stand. C’est vraiment très créatif (...)", s’exclame une acheteuse, Mme Sabine Mensah. Elle espère acheter des batiks pour décorer sa maison de retour aux Etats-Unis. "Ces articles évoquent mes racines et je peux les intégrer dans mon appartement à New York", a-t-elle poursuivi.

Pour sa participation au Salon, K-Lala a adapté sa recherche, sa création au thème principal de la rencontre. Ainsi, l’artiste a travaillé le coton avec des peintures de Korhogo. Cette technique s’adapte à l’ameublement moderne, a expliqué Calala de Boisset. Cette pionnière de l’art décoratif est d’origine espagnole.

Et ce n’est pas tout car poursuit-elle, "nous avons décliné plusieurs couleurs et motifs pour les adapter à la tendance de la mode". En outre, K-Lala se veut un savant dosage de l’artisanat traditionnel africain et contemporain. ET le résultat est parlant, se laisse admirer tant par la beauté des oeuvres que par leur utilité.

Par exemple, le mélange de bogolan et de tissus traditionnels donne des teintures utilisables soit pour les fauteuils, soit pour décorer la table. Le batik du Niger donne des paneaux très minimalistes modelés des rondes serviettes qui servent dans l’art de la table. L’abat-jour s’obtient sur la base d’un tissage fait par des tisseuses burkinabè.

Quant à la poupée ashanti montée sur une lampe luminaire, elle se fait grâce au tissage du coton. "Toutes nos créations répondent aux normes européennes et peuvent, par conséquent, être exportées aisément", a confié Hermann Kaboré chargé des envois à l’étranger. Pour lui, K-Lala excelle dans la fabrication des lampes ethniques. "Nous utilisons des objets ethniques (masques, lance-pierres, peigne, etc.) que nous transformons en objets décoratifs", a-t-elle précisé.

En somme, K-Lala est la rencontre entre des artistes venus de plusieurs pays africains qui font converger leur art. Un croisement qui donne naissance à des œuvres originales au goût et à la satisfaction des acheteurs professionnels.

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)

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