LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Gestion intégrée des ressources en eau : vers la création d’une autorité du Bassin de la Volta

Publié le samedi 10 juin 2006 à 07h56min

PARTAGER :                          

Il se tient du 8 au 9 juin 2006 à Ouagadougou, un atelier régional de validation des projets de convention et de statuts pour la création de l’autorité du Bassin de la Volta. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Les problèmes environnementaux étant essentiellement transfrontaliers, les efforts individuels des Etats riverains se révèlent insuffisants. Une bonne gouvernance régionale du bassin nécessite une synergie d’action dont l’application efficace passe par la gestion intégrée des ressources en eau. Toute chose qui justifie la création de l’autorité du Bassin de la Volta a expliqué le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Ibrahima Kaboré. La non coordination de l’exploitation du bassin a généré la dégradation continue des terres, des ressources en eau et de l’envasement des barrages.

C’est pour pallier ces difficultés que les 6 pays ayant en partage le Bassin, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Togo et le Burkina Faso ont manifesté leur volonté, depuis 2004, de créer un « Comité technique du Bassin » (CTVB). Ce comité devait œuvrer à la mise en place d’un organisme pour la Gestion intégré des ressources en eau (GIRE) des écosystèmes et autres ressources annexes du bassin de la Volta. Un protocole d’accord a été signé à cet effet par les ministres en charge de l’eau en 2005. L’atelier régional qui se tient du 8 au 3 juin à Ouagadougou a pour but de finaliser les travaux d’élaboration des projets de textes constitutifs de l’autorité du Bassin. La version finale de ces textes sera soumise à la signature de la réunion des ministres du Bassin en juillet à Lomé.

Les représentant de la Facilité africaine de l’eau (FAE), de la CEDEO et de l’Unité de coordination des ressources en eau (UIRE) ont tous salué l’initiative et promis leur appui technique et financier. Ils ont en outre invité les participants à déboucher sur des conventions et des statuts partagés de tous les pays concernés.

Joël ZOUNDI, (Stagiaire)


Le Bassin de la Volta en chiffres

Le Bassin hydrographique de la Volta est le 9e bassin fluvial le plus important en Afrique subsaharienne. Sa superficie est estimée à environ 400 000 km2 s’étendant sur les six pays riverains. La population est estimée à près de 20 millions d’habitants. Le Produit national brut (PNB) par habitant compris entre 345 à 816 dolars US par année. L’espérance de vie se situe entre 46 et 57 ans en moyenne. Le taux d’alphabétisation oscille entre 19 et 54,1 %. La distribution annuelle et spatiale des ressources en eau de la région est asymétrique. Au Sud, la pluviométrie est d’environ 1 600 mm par an et quatre fois inférieur au Nord.

Les économies des 6 pays dépendent de l’agriculture. Leur faible niveau de développement engendre une dépendance des ressources naturelles notamment l’eau dont l’exploitation systématique est à la base d’une dégradation continue de l’environnement.

J.Z

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)