La succession du Brésil est ouverte

Après quatre années de disette, le rideau va se lever au bonheur de milliards d’amoureux du ballon rond. En effet, c’est sous le coup de 16h TU ce vendredi 9 juin que l’histoire de la 18e Coupe du monde entreprendra sa marche pour ne s’arrêter qu’au soir du 9 juillet 2006. L’Allemagne et le Costa Rica sont les deux équipes qui vont ouvrir le bal de ces rencontres qui marquent les esprits. Les matchs d’ouverture, comme le disent les observateurs, restent toujours dans les mémoires.

Le fait majeur, c’est qu’à cette 18e édition, c’est le pays organisateur qui joue le match inaugural, mettant fin à une tradition qui voudrait, depuis 1970, que ce soit le pays détenteur du trophée qui joue cette rencontre. Mais, que pourra le Costa Rica devant la Mannschaft qui évolue à domicile et qui aura besoin, d’emblée, de la confiance de son public, qui espère jubiler le plus longtemps possible lors de cette coupe du monde.

Certes, l’Allemagne est citée parmi les favoris, mais l’équipe qui rassemble le plus grand nombre de suffrages reste le Brésil. Les Auriverdes, conduits par Ronaldinho, Ronaldo, Adriano, Kaka, ou encore Cafu, Juninho, Roberto Carlos, ont les moyens de se succéder à eux-mêmes.

A côté, il y a des équipes qu’on peut retrouver dans le dernier carré, telles que l’Angleterre de David Beckham, l’Argentine de Lionel Messi ou Hernan Crespo, la France de Zinedine Zidane ou Thierry Henry, l’Italie de Francesco Totti, l’Espagne de Raul, la République tchèque de Pavel Nedved. Du côté des bleus de la France, on note le forfait de Djibril Cissé, suite à une blessure, remplacé aussitôt par le Lyonnais Sidnez Govou. Mais que dire des cinq représentants de l’Afrique que sont l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et la Tunisie.

Que peuvent les Africains ?

Bien malin sont ceux qui peuvent prédire d’un très grand parcours des équipes africaines, parce qu’elles sont des plus imprévisibles. En dehors de la Tunisie qui a une expérience de la Coupe du monde, les quatre autres y sont pour la première fois. De nombreux observateurs parient sur les Eléphants de Côte d’Ivoire, vice-champions d’Afrique. C’est une équipe au sein de laquelle on retrouve des joueurs de métier, évoluant dans des clubs non des moindres en Europe. On peut citer, entre autres, Didier, Drogba, Habib Kolo Touré, Emmanuel Eboué, Bonaventure Kalou, Arouna Koné, Kader Kéïta, Aruna Dindané.

Mais cette équipe ivoirienne aura fort à faire dans le groupe C face à de véritables gros morceaux que sont l’Argentine, les Pays-Bas et la Serbie-et- Monténégro. Sur les bords de la lagune Ebrié, on croise les doigts, en espérant que les poulains de Henri Michel franchiront le cap du premier tour.

Dans le groupe H, les Aigles de Carthage de la Tunisie avec Hatem Trabelsi rêvent cette fois de faire mieux que les précédentes éditions. Il leur faudra convaincre devant l’Espagne, l’Ukraine et l’Arabie Saoudite. Les Eperviers du Togo, après de multiples débtats sur les questions de primes, doivent se ressaisir, afin de relever le défi du groupe G face à la Corée du Sud, la France et la Suisse.

Emmanuel Sheyi Adebayor et ses camarades auront-ils les moyens de réussir là où on les attend le moins, après un échec à la CAN en Egypte ? Difficile également de prédire ce qui arrivera aux autres équipes qui n’ont pas connu une bonne prestation à cette même CAN. Il s’agit des Palencas Negras d’Angola de Mantorras dans le groupe D avec des équipes comme le Portugal, le Mexique et l’Iran.

Enfin, les Blacks Stars du Ghana, conduits par Stephen Appiah dans un groupe E face aux Etats-Unis, à l’Italie et à la République Tchèque. Que la fête commence alors avec surtout un meilleur visage des équipes africaines.

Par Antoine BATTIONO

Rappels de matchs d’ouverture

* Le 13 juillet 1930 à Montevidéo en Wrugray, la France et le Mexique ont disputé le premier match de l’histoire de la Coupe du monde. Il s’est soldé par une victoire de la France sur le score de 4 buts à 1. Avec ces 5 buts, ce match d’ouverture reste le plus prolifique de l’histoire.

* En 1934, 8 matchs ont été disputés simultanément pour ouvrir le bal. Un record en la matière.

* Pour la coupe du monde de 1938 en France, le match d’ouverture a duré pas moins de 120 mn. A l’époque, la compétition se jouait d’emblée sur le principe de l’élimination directe. La Suisse et l’Allemagne n’ayant pas pu se départager (1-1) après le temps réglementaire et la prolongation, il a fallu jouer une autre rencontre, remportée par les Suisses sur le score de 4 buts à 2.

* Le résultat le plus fréquent des matchs d’ouverture est de 1 à 0. Le tableau d’affichage a indiqué ce score à 5 reprises, à savoir en 1954, 1982, 1990, 1994, 2002.

* De 1966 à 1978, les supporters n’ont pas eu l’occasion de solliciter leurs cordes vocales pour fêter des buts dans des matchs d’ouverture. En effet, à quatre reprises, ces derniers se sont soldés par un match nul et vierge. Il a fallu attendre 1982 pour voir cette tradition prendre fin, avec la victoire de la Belgique sur le tenant du titre, l’Argentine, par 1 à 0.

* De 1958 à 1970, c’est le pays organisateur qui a disputé le match d’ouverture de la Coupe du monde. Pour Allemagne 1974, il a été décidé que c’est le tenant du titre qui ouvrirait les hostilités. Curieuse coïncidence ; 32 ans plus tard, dans le même pays, l’édition 2006 renouera avec la vieille tradition.

Source : FIFA

Programme du week-end

Vendredi 9 juin 2006
 Allemagne # Costa Rica : 16h
 Pologne # Equateur : 19h

Samedi 10 juin 2006

Groupe B
 Angleterre # Paraguay : 13h
 Trinité et Tobago # Suède : 16h

Groupe C :
 Argentine # Côte d’Ivoire : 19h

Dimanche 11 juin 2006

Groupe C :
 Serbie-et-Monténégro # Pays-Bas : 13h

Groupe D
 :- Mexique # Iran : 16h
 Angola # Portugal : 19h