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Communiqué O.NA.P. N° 25 : Justice a été rendue à Jean Hélène

Publié le mercredi 18 février 2004 à 05h45min

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Le 21 octobre 2003, le journaliste français, Jean Hélène, correspondant de Radio France Internationale en Côte d’Ivoire tombait sous les balles meurtrières du sergent de police Théodore Séry Dago. Crime crapuleux commis à bout portant, au moyen d’une kalachnikov sur un homme qui ne faisait que son travail de journaliste.

En effet, notre confrère Jean Hélène attendait la sortie de prison de onze opposants ivoiriens incarcérés à l’époque dans les locaux de la police. Ce crime indescriptible perpétré contre notre confrère a suscité et continue encore de susciter beaucoup d’émotions à travers le monde et plus particulièrement dans la presse. Ce n’est pas la première fois qu’un homme de média fasse les frais de cette crise ivoirienne dont tout le monde attend impatiemment un dénouement pacifique et durable.

Aujourd’hui, justice est rendue à notre confrère, au terme d’un procès de trois jours, Théodore Séry Dago a été condamné à une peine d’emprisonnement de 17 ans fermes et à une amende de 500 000 F CFA de dommages et intérêts. Par ailleurs, le Tribunal militaire qui a jugé l’affaire, a condamné l’Etat ivoirien à payer à la famille de Jean Hélène la somme de 30 millions de F CFA.

L’Observatoire national de la presse (ONAP) se réjouit non seulement de l’issue judiciaires de l’affaire mais aussi et surtout des délais dans lesquels la justice a été rendue. Il interpelle les autorités ivoiriennes sur leur responsabilité à veiller sur la sécurité de tous les citoyens du ressort territorial de la Côte d’Ivoire et plus particulièrement les hommes et femmes des médias qui ne demandent qu’à faire leur travail dans la quiétude. L’ONAP s’érige et s’érigera contre toute atteinte à l’intégrité morale ou physique des journalistes, où qu’ils exercent et d’où qu’ils viennent.

C’est aussi l’occasion pour l’ONAP. de dénoncer ici avec vigueur, la garde à vue arbitraire, pendant quelques heures, de M. Paul Kaboré, journaliste burkinabè au quotidien « Le Pays » dans les locaux du commissariat central de police de Ouagadougou le samedi 31 janvier 2004, sur injonction du huissier de justice Serge SEKLOKA. Ce genre d’action n’est pas digne d’un Etat de droit, encore moins d’un auxiliaire de justice.

Pour le Bureau exécutif

Le Président, Bassirou SANOGO

P.D. Le vice-président, Ferdinand DABIRE

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