« Utilisation des Technologies de l’information et de la communication comme moyens d’amélioration et diversification des canaux d’accès aux services de santé et de protection sociale » tel est l’intitulé du thème de la deuxième édition de la Semaine nationale de l’Internet et des TIC.

Un thème qui montre l’intérêt qui veut être accordé aux TIC dans le domaine de la santé dans notre pays. Si le fait est à saluer, il n’en demeure pas moins qu’il laisse certainement perplexe une population encore confrontée à des problèmes primaires dans un domaine qui va vite vers la « sophistication »

Les technologies dans le domaine de la santé sont très coûteuses et les prestations pas à la portée du grand nombre. Ce qui amène beaucoup à se demander si l’on ne va pas trop vite en besogne.

Quand on sait qu’à Falangoutou par exemple il est difficile de rejoindre Ouagadougou ou même Dori tout simplement par manque d’ambulance ou à cause du mauvais état des routes, les scanners des hôpitaux de Ouagadougou et de Bobo ou autres appareils sophistiqués de dernier cri sont loin d’enchanter des populations qui vivent dans de tels contextes. Voilà pourquoi il est nécessaire que l’option faite dans le domaine de la santé soit bien expliquée.

Le débat est donc ouvert et il appartient aux Burkinabè de fixer les priorités pour le développement du pays puisque les applications des TIC en matière de santé sont nombreuses.

Les TIC peuvent intervenir dans le domaine de la gestion du système sanitaire. Une application qui peut consister en la mise en réseau de tous les systèmes de santé (pharmacie, hôpitaux, cliniques de santé, CSPS, etc.) afin de permettre et de faciliter le travail des spécialistes et des intervenants dans le secteur. La télé médecine, sous toutes ses formes peut permettre aux spécialistes de pouvoir discuter avec leurs confrères en temps réel pour trouver les solutions adéquates sur un cas spécifique. Toutes ces applications ne sont qu’un aspect des possibilités des TIC dans le domaine de la santé.

La deuxième édition de la SNI est donc l’opportunité pour élucider toutes ces questions. Elle va permettre aux organisateurs d’expliquer aux populations ce qui est envisagé pour elles et ce qu’elles peuvent véritablement tirer d’une telle perspective. 10 villes du Burkina sont concernées pour cette fête de l’Internet et des TIC.

Pour le ministre Joachim TANKOANO, « ... les TIC peuvent devenir un puissant outil pour la diversification et l’amélioration des canaux d’accès aux services de santé et de la protection sociale à travers la promotion de la télé médecine, la promotion. en langues nationales de contenus multimédias, de revues électroniques, d’émissions radiophoniques et télévisées, d’informations, de sensibilisation ».

D’où son appel à une appropriation des populations des TIC. La SNI deuxième édition est placée sous le haut patronage du Premier ministre, et bénéficie de l’appui financier de la Banque mondiale, du PNUD, etc. Son budget est estimé à plus de 80 millions de nos francs et 40% est consacré au volet communication et information.

Par Robert Palingwendé