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Journées économiques du Burkina au Maroc : “Bilan globalement satisfaisant”

Publié le vendredi 26 mai 2006 à 07h09min

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Au terme des journées économiques des PME/PMI du Burkina Faso au Maroc, la Fédération marocaine des moyennes entreprises et le cabinet Yons Associates soutenu par le ministère burkinabè du Commerce ont conjointement organisé une conférence de presse jeudi 18 mai 2006 à Casablanca (Maroc). Occasion pour chaque pays de faire le point en terme d’expérience partagée et de partenariats d’affaire à sceller.

« Pour une première fois qu’un pays africain organise des journées économiques au Maroc, ce fut une réussite à 80% », a estimé le président de la Fédération marocaine des PME/PMI (FPME) Hammad Kassal. Du côté du cabinet Yons Associates, soutenu par le représentant du ministère en charge du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat Abdouramane Ramsès Ouédraogo, « le bilan est globalement satisfaisant ».

Le président de la FPME a révélé que de multiples secteurs tels l’agro-alimentaire, le textile, les services, le montage des unités de fabrication au Burkina Faso intéressent les opérateurs marocains. Il a précisé que le Maroc est un gros consommateur de fruits exotiques tels la mangue, le sésame, la noix d’acajou.

Concernant la noix d’acajou, introduite au pays du Roi Mohamed VI en 1993, M. Kassal s’est dit disposé « à implanter une unité de transformation au Burkina Faso, au lieu d’importer ce produit de l’Inde ou du Brésil comme cela se fait actuellement ». Il a confié avoir pris contact avec des représentants de PME burkinabè exerçant dans le domaine en vue d’un partenariat. Cela sera bénéfique dans la mesure où les usines de fabrication de biscuit et de gâteau marocaines optent de plus en plus à introduire la noix d’acajou pour son amande. En outre, le Maroc pourra importer, selon lui le sésame burkinabè au lieu de celui égyptien ou éthiopien.

Selon la partie marocaine, plus de 2 000 PME/PMI ont été invitées à ces journées économiques. Du côté burkinabè, ce sont une vingtaine de moyennes entreprises exerçant dans les domaines de l’agro-alimentaire, du fil textile, ainsi que les structures d’appui aux entreprises qui ont effectué le déplacement. Au vu de cette donne, le directeur général du cabinet Yons Associates, Amidou Yonaba a estimé que la mission a été satisfaisante. Il a noté que ces journées économiques « ont suscité l’envie aux PME burkinabè de s’ouvrir au monde, de nouer des contacts, d’échanger des expériences en matière de création, de gestion et de promotion des PME/PMI ».

En sus, les structures d’appui, à savoir le Centre financier aux entrepreneurs (CFE), la Maison de l’entreprise, la Chambre de commerce, le réseau des caisses populaires du Burkina Faso, ont, selon lui partagé l’expérience des structures sœurs marocaines en matière d’appui aux secteurs privés. Ces structures sont le centre marocain de promotion des exportations (CMPE), la FPME, le centre régional d’investissement (CRI), l’Association nationale des PME (ANPME) l’Association marocaine des exportations (ASMEX).

Un comité pour entretenir la flamme

En définitive, selon les organisateurs, les objectifs visés ont été atteints. Des contacts ont été établis entre opérateurs économiques des deux pays et les structures d’appui ont échangé leurs expériences dans la gestion et la promotion des PME, selon les organisateurs.

C’est pourquoi, il est prévu dans les jours à venir la création d’un comité d’hommes d’affaires moroco-burkinabè en vue de suivre l’évolution des partenariats conclus entre les PME des deux nations. Ce comité sera co-présidé par le président d’Amos Partner’s Azzeoitine Maach et le directeur général du cabinet Yons Associates, Amidou Yonaba. Toute chose qui se greffe au souhait ardent de M. Kassal qui est la signature des contrats d’affaires entre PME du Maroc et du Burkina.

M. Kassal est convaincu que « le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et le Burkina Faso va évoluer. » Puisque, selon lui, « le Burkina Faso est l’un des pays subsahariens qui a connu une ascension considérable ces dernières années ». Pour y arriver, deux handicaps sont à surmonter, à savoir, la logistique (le transport des produits) et le cadre juridique en vue de faciliter les échanges entre les pays de l’UEMOA et le Maroc.

Entre autres préoccupations des journalistes à la conférence de presse, les enjeux des journées économiques, les secteurs porteurs des deux pays, les opportunités d’investissement. Selon M. Kassal, ces journées économiques ont permis aux Marocains de découvrir les potentialités économiques du Burkina Faso, de susciter le désir de s’internationaliser vers les pays du Sud, de permettre l’échange d’expériences entre structures d’appui.

Du Maroc, les secteurs du papier, de l’agroalimentaire des TIC, de l’expertise, des services sont à exploiter, a confié Hammad Kassal. Le directeur du Centre des guichets uniques du ministère burkinabè du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Abdouramane Ramsès Ouédraogo a cité le textile, les télécommunications, l’agriculture, l’élevage, les minerais et les services.

Et M. Yonaba d’ajouter que le Burkina est un vaste chantier en construction d’infrastructures. Mieux, « il est au cœur de l’Afrique de l’Ouest qui constitue un immense marché ». Tous les deux pays s’inscrivent dans l’économie libérale avec des opportunités d’affaires à saisir et à exploiter. Les uns et les autres ont souhaité voir perpétuer ce genre de rencontre et concrétiser les partenariats envisagés.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Envoyé spécial au Maroc

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