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La BAD face à la presse : « L’Afrique, la future puissance économique », selon le président Kaberuka

Publié le lundi 22 mai 2006 à 08h19min

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A l’issue de la cérémonie de clôture dans la soirée du 18 mai 2006 à Ouagadougou, des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) et du Fonds africain de développement (FAD), le président de la banque, Donald Kaberuka a donné une conférence de presse. Il a dressé le bilan de ces assises, et analysé les chances de développement du continent africain...

La 41e assemblée annuelle de la BAD et la 32e du FAD tenues les 17 et 18 mai derniers à Ouagadougou au Burkina Faso ont été un « plein succès ». C’est la satisfaction exprimée par le président de la BAD, Donald Kaberuka devant les journalistes. Déjà pour lui, la présence effective de 4 chefs d’Etat et d’un chef de gouvernement au présidium de la cérémonie d’ouverture témoigne des galons que prend la Banque sur le continent. Il s’est aussi réjoui de l’appréciation positive des gouverneurs des 77 pays membres de la banque du programme de travail concocté par son équipe. Au vu de ces réconforts, M. Kaberuka s’est dit déterminé à réussir le décollage économique du continent africain.

Mais l’Afrique a-t-elle réellement des chances de connaître le développement, a démandé un journaliste ? Le président Kaberuka répond par l’affirmative. Il rappelle que les mêmes interrogations ont été suscitées en Asie. On entendait parler de « drame asiatique » il n’y a pas très longtemps. La tendance s’est vite inversée et on parle aujourd’hui de « miracle asiatique » en se référant à des pays comme la Chine, l’Inde. Une comparaison qui lui a permis d’affirmer sans ambages que l’Afrique est une « future puissance économique ». Il précise toutefois que pour y arriver, les pays africains doivent travailler à l’intégration véritable, veiller à la bonne gouvernance, faciliter les transactions financières, créer les infrastructures, etc.

Les infrastructures de communication, celles hydroagricoles, socioéconomiques, entre autres, constituent les gages d’un environnement propice aux affaires, a-t-il fait remarquer. Elles sont nécessaires à tout développement, a renchéri le gouverneur de la BAD pour le Burkina Faso, président sortant du Conseil des gouverneurs, le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda. Et cela, contrairement à un journaliste qui ne percevait pas le bien-fondé de la politique de la Banque axée sur la construction ou la reconstruction des pays membres africains et surtout ceux sortis d’un conflit.

La bonne gouvernance ne semble pas être la chose la mieux partagée chez les chefs d’Etat africains, a relevé par ailleurs un autre journaliste. Le président Donald Kaberuka s’est plutôt montré rassurant. Pour lui, le NEPAD et le MAEP (Mécanisme africain d’évaluation par les pairs) sont la traduction concrète de la volonté de ces chefs d’Etat de s’élever contre toutes pratiques tendant à freiner le développement du continent.

De la situation des « licenciés » de la BAD

Une autre préoccupation des hommes des médias a porté sur les bénéfices de l’ouverture de la BAD (il y a 25 ans) à des membres non africains. Au nombre de 24, ces Etats communément appelées « membres non régionaux », sont en Europe, en Amérique et en Asie. Donald Kaberuka précise qu’ils sont membres à part entière de la BAD et ont les mêmes droits que les membres régionaux. C’est dans cette optique qu’il a justifié devant les journalistes, la tenue des prochaines assemblées annuelles le 16 et 17 mai 2007 à Shanghaï en République de Chine. Toutefois, a-t-il nuancé, le siège et la présidence de l’institution restent exclusivement africains. Néanmoins, il fait savoir que l’apport des pays membres non régionaux est substantiel à la banque.

Par ailleurs, la situation des « licenciés » de la BAD qui a occupé les colonnes des journaux burkinabè la semaine dernière, est revenue sur la table à la conférence de presse.

M. Donald Kaberuka n’a pas semblé être au courant de cette affaire. En tout cas, c’est l’impression qu’il a donné face à la question y relative. Seydou Bouda, lui, a confié avoir été à plusieurs reprises saisi par rapport ce problème.

Ces « cas », a-t-il expliqué, sont les conséquences de la restructuration entreprise au niveau de la BAD depuis 1995. A « ceux qui se sentent lésés », il indique l’existence de mécanismes internes de recours à la banque ou encore les tribunaux. Après ces précisions, la présidente entrante du conseil des gouverneurs, la Chinoise Qz’Jin a donné rendez-vous aux journalistes à Shanghaï. Elle promet réussir l’organisation des Assemblées annuelles 2007 aussi bien que celles de Ouagadougou.

Koumia Alassane KARAMA (karamalass@yahoo.fr)

Sidwaya

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